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Une pétition nationale pour le consentement présumé du don d’organes

le lundi 25 avril 2022
Modifié à 8 h 18 min le 25 avril 2022
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le consentement présumé du don d’organes pourrait devenir une bouée de sauvetage pour des cas comme celui du petit Éliam. (Photo Gracieuseté)

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Jimmy Asselin, le père du petit Éliam, né avec une anomalie du cœur, poursuit sa croisade en faveur du consentement présumé du don d’organes. Il est à l’origine d’une pétition accessible d’ici au 5 juin sur le site de l’Assemblée nationale du Québec.

Maintenant âgé de 21 mois, le petit Éliam est hospitalisé depuis près d'un an aux soins intensifs du CHU Sainte-Justine, en attente d'une greffe cardiaque.

Le libellé de la pétition rappelle que le taux de personnes en attente d’un don d’organe a augmenté de plus de 10%, une hausse jamais observée depuis les 10 dernières années. De plus, 90% des gens seraient en faveur du don d'organes, mais seulement un Québécois sur deux aurait clairement exprimé son consentement.

Il n'y a pas eu d'avancées majeures depuis plusieurs années dans ce dossier. Néanmoins, quatre députés issus des quatre principaux partis représentés à l’Assemblée nationale se sont engagés à entreprendre un dialogue non partisan et constructif afin de moderniser la réforme du don d'organes et de tissus lors d'un forum organisé par Transplant Québec en octobre dernier.

Selon Jimmy Asselin, l’idée fait son chemin mais peine à s’établir parmi les priorités du gouvernement. Une précédente pétition entreprise en 2014 avait permis de recueillir quelque 20 000 signatures et celui-ci souhaite que ce nombre puisse être surpassé.

Ce code QR permet d’accéder automatiquement à la pétition à l’aide d’un téléphone intelligent. (Photo Gracieuseté)

Le député Claude Reid a parrainé la pétition pour l’adoption du consentement présumé en matière de don d’organes et de tissus afin de la rendre accessible sur le site de l’Assemblée nationale.

« Nous avons été interpellés par Jimmy et sa conjointe Sabrina et leur histoire nous a vraiment touchés, confie l’attaché politique du député, Dominic Roy. Ça n’a pas été compliqué de donner suite à leur demande car c’est le rôle du député de permettre à ses commettants de bénéficier de cette tribune. »

Un appui de l’écrivain David Goudreault

Jimmy Asselin s’est dit également très touché par le témoignage rendu à cette cause par l’écrivain David Goudreault.

Dans un texte publié l’automne dernier sur le site web de La Presse, celui-ci se dit bouleversé par la triste histoire du petit Éliam. « … si l’histoire d’Éliam vous touche comme elle m’a bouleversé, à la fin de cette chronique, vous ferez connaître votre volonté de donner vos organes, et ceux de vos enfants, en cas de mort cérébrale », écrit-il.

Il termine en déclarant officiellement « qu’en cas de mort cérébrale, je désire que les organes de mes enfants soient prélevés et offerts à une des 802 personnes sur la liste d’attente. »

Pour Jimmy et Sabrina, « le plus important c’est d’inciter les gens à signer leur carte (assurance-maladie) qui donne un consentement pour le don d’organes; et surtout d’informer son entourage de cette intention car dans plusieurs cas, les familles peuvent refuser. C’est un sujet encore tabou. »