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Une performance remarquée et touchante pour Sarah Booth

le mardi 01 octobre 2019
Modifié à 10 h 30 min le 01 octobre 2019
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Sarah Booth se dit submergée par toute la vague de reconnaissance qui frappe le film Last Call. Un projet artistique ambitieux sur la prévention du suicide pour lequel la comédienne native d’Ormstown a récolté plusieurs prix. «Je n’en reviens pas de tous les trophées et prix, soutient la comédienne rejointe au téléphone pendant la pause d’un tournage à Montréal. On a vraiment fait le film qu’on voulait faire. Mon mari [Gavin Michael Booth – réalisateur et co-scénariste] a fait un projet avec son cœur. » Le film à petit budget a été vu dans de nombreux festivals. Aux États-Unis, mais également en Italie, en Espagne et à Londres. Le long-métrage a reçu 10 prix de meilleur film et six autres pour récompenser la performance de Sarah Booth. [caption id="attachment_71410" align="alignright" width="444"] Le film Last Call récolte le succès dans sa tournée des festivals.[/caption] «Au départ, Daved Wilkins [sa covedette et co-scénariste] et mon mari envisageaient un court-métrage, explique-t-elle. Daved cherchait un projet dramatique lui qui est habitué à des sujets plus comiques. » Force est de constater que le scénario frappe la cible. Sarah Booth dit être étonnée du nombre de spectateurs qui ont raconté leurs histoires personnelles de santé mentale ou en lien avec le suicide après le visionnement du film.     Plan séquence et écran partagé Outre le sujet, le film est présenté de façon originale. Comme il présente essentiellement une discussion au téléphone, les deux protagonistes apparaissent simultanément à l’écran. Le long-métrage est également tourné en temps réel, comme un plan séquence de 75 minutes. «On a voulu présenté les deux côtés en même temps, vivre les émotions et les réactions en temps réel, indique la comédienne. Le film se veut donc comme une bombe à retardement où on peut garder l’attention du monde. » Afin de donner le résultat escompté, les deux comédiens ont répété longuement au téléphone. Une bonne complicité s’est instaurée entre eux et la confiance en l’autre a permis de donner le bon ton au film sans avoir de contacts visuels. https://www.dailymotion.com/video/x7m0eg0 Last Call sera projeté au Cinéma du parc de Montréal le 9 octobre à 19 heures. Déjà un autobus doit partir de Huntingdon pour assister à la représentation en présence de la comédienne. «C’est sûr que je vais pleurer en voyant les gens arriver», assure-t-elle. [caption id="attachment_71411" align="alignleft" width="444"] Le film se veut un plan séquence avec écran partagé dans lequel les deux protagonistes échangent lors d'une conversation au téléphone.[/caption] Tourner en français Sarah Booth, qui réside à Los Angeles où elle fait carrière, passera le mois d’octobre à Montréal. Elle y tournera le film A moody Christmas avec Denis Leary et Jay Baruchel. «Ça fait du bien de tourner une comédie, dit celle qu’on a surtout vu dans des drames récemment. J’adore tourner à Montréal. Il y a beaucoup de séries américaines tournées ici et je peux échanger en français avec les techniciens. » Il y a un an qu’elle n’avait pas travaillé à proximité du sa région natale. Et la dernière fois qu’elle a joué en français, c’était en 2012 pour 30 vies. «Évidemment que j’aimerais jouer en français, souligne-t-elle. Ce sont des beaux tournages où ça bouge vite. J’ai fait une audition pour un film en français, j’attends des nouvelles. » Last Call Le soir de l’anniversaire de son fils, Scott (Daved Wilkins), un alcoolique suicidaire, compose le numéro d’une ligne de prévention du suicide. Il se trompe toutefois de numéro et engage une conversation avec Beth (Sarah Booth), concierge de nuit d’un collège communautaire.