Actualités

Une formation en anglais pour 115 premier répondants

le mardi 01 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 septembre 2015
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Pour la première fois, la compagnie CSX installe sa classe mobile, le Safety Train, au Québec. Pendant trois jours, 115 premiers répondants de la région suivront une formation importante sur la sécurité ferroviaire. Formation qui sera toutefois offert en anglais.

Michael Bethge, directeur des matières dangereuses et Robert Rohauer, directeur des affaires communautaires et de la sécurité vont, du 31 août au 2 septembre, offrir des formations aux pompiers des six municipalités traversées par la voie ferrée de CSX, soit Dundee, Godmanchester, Huntingdon, Saint-Stanislas-de-Kostka, Valleyfield et Beauharnois. Des gens d'Urgence Environnement et Transports Canada suivront aussi le cours durant ces journées.

Deux heures de théories suivies de deux heures de pratique sur différents wagons et citernes. Le tout, livré en anglais. «On travaille à la traduction des brochures. Elles seront prêtes dans quelques mois pour ensuite être envoyées aux municipalités», a indiqué François Crête de la firme de relation publique Cohn & Wolfe et porte-parole de la compagnie ferroviaire.

Pour Michel Ménard, directeur du service de sécurité incendie, même si la formation ne sera pas donnée dans la langue maternelle de la majorité de la trentaine de ses pompiers, il était essentiel de participer à cette formation. «Il n'y a rien de mieux que la pratique sur des installations. Il s'agit d'une belle opportunité et il était important d'y assister. »

Expérience réelle

La formation offerte à Valleyfield va permettre une expérience réelle évoque Robert Rohauer. «On espère ne jamais avoir à procéder à des réparations d'urgence, mais si le besoin s'en fait sentir, les pompiers seront préparés. »

Trois citernes différentes, adaptées selon les produits qu'elles transportent font partie du cours. Un wagon avec des valves différentes muni de simulateur de fuites permet également aux étudiants de se mettre les mains dans l'action.

«C'est tellement vaste ce qui peut circuler sur la voie ferrée. Il y a des produits gazeux ou sous forme liquide; chacun d'entre eux ont des techniques différentes à utiliser», soutient Michel Ménard.

Depuis le 11 septembre 2001, on ne dévoile plus à grand déploiement le contenu des wagons. Il y a un lien étroit établi avec les autorités d'urgence et la compagnie ferroviaire cependant.

Bien que le Safety Train existait avant les incidents de Lac Mégantic, la compagnie CSX a décidé d'accentuer ses efforts en matière de sécurité depuis 2013.

«La sécurité est notre priorité principale. On procède de trois façons, soit avec la formation de nos employés, des pompiers dans les municipalités et par l'injection de 2,5 millions $ sur les infrastructures. Depuis Lac Mégantic, on a imposé une limite de vitesse et ajouté des inspections et du monitoring sur nos voies ferrées», a témoigné Rob Doolittle directeur des relations médias chez CSX.