Économie
COVID-19

Une entrepreneure de Valleyfield concentre ses activités pour combattre la pandémie

le vendredi 10 avril 2020
Modifié à 10 h 55 min le 10 avril 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Édith Cantin a entendu l'appel du premier ministre. Celui qui soutient que les personnes âgées sont particulièrement à risque en pandémie. La femme d'affaires a donc décidé de concentrer les efforts de son entreprise Plexitech à la fabrication de visière de protection.  «On n'a pas le choix de s'entraider si on veut s'en sortir, soutient la femme au bout du fil. J'ai vu beaucoup d'appels à tous pour ce genre de produits et j'avais les matériaux pour produire. » L'idée de fabriquer des visières, outre le message quotidien de François Legault, c'est le fait que la mère de Mme Cantin habite dans une résidence privée pour personnes âgées à Québec. «On se rend compte qu'il y a un problème dans les résidences pour personnes âgées et j'ai voulu axer mes actions-là», explique Mme Cantin. Dans son atelier du boul. Bord-de-l'Eau, elle produit habituellement des affiches, des présentoirs ou des meubles d'appoint. Mme Cantin a notamment fabriqué des panneaux de protection en plexiglass pour quelques commerces au début de la pandémie. Son changement de production n'a pas nécessité de coûts supplémentaires. Elle a dû se procurer la mousse et les élastiques, des items particulièrement en demande en ce moment. «Ce que je veux offrir, c'est une mesure de protection supplémentaire, mentionne l'entrepreneure. Si ça peut sauver des vies, notamment celles des personnes âgées, ou donner un coup de main à combattre cet ennemi invisible. » Outre les employés des maisons pour hébergement des personnes âgées, Édith Cantin pense que la visière pourrait être utile pour des travailleurs tels les coiffeuses ou les physiothérapeutes, lorsque ses services pourront revenir au travail. La femme d'affaires n'entend pas se lancer dans la production de masse. Les visières sont fabriquées en temps de pandémie pour répondre à une demande. Au départ, elle avait eu l'idée de produire une boîte d'intubation. Elle avait eu un modèle attesté par un médecin de Taïwan qui avait ensuite été repris aux États-Unis. Une médecin de l'hôpital était emballé par l'idée, mais celle-ci nécessitait une homologation. La seule boîte qu'elle a produite se trouve donc toujours chez elle. Même chose pour ses visières; elle n'a pas demandé d'homologation et ne compte pas le faire pour le moment. Ce qui explique qu'elle les offrent pour des entreprises privées. «Il faut agir vite, assure-t-elle. Le virus n'attend pas d'homologation lui. » Ainsi, ses visières, vendues 20 $ plus taxes sur Internet sont envoyées avec les instructions pour l'utilisation et le nettoyage.