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Une Campivallensienne conserve près de 5000 gommes à effacer

le jeudi 17 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 17 septembre 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Le temps du début des classes représente pour Sophie Cartier un moment d’excitation. Oui, ses enfants recommencent l’école, mais aussi, cela lui donne l’occasion de poursuivre sa collection de gommes à effacer (effaces) puisqu’on en retrouve beaucoup sur le marché en août et septembre.

Pour le commun des mortels, une efface est un instrument servant à la correction de calligraphie. Pour la dame de 41 ans, ce sont des pièces incluses au sein d'une collection qui en compte près de 5000.

«J’ai eu ma première efface à 7 ans. C’était le cadeau d’une de mes tantes qui travaillait dans une papeterie. Je m’en souviens très bien. C’est une chaudière avec une petite pelle. Je la trouvais très belle. C’est ma mère qui m'a conseillé de ne pas l’utiliser et de la conserver. Par la suite j’ai eu envie de poursuivre et je me retrouve aujourd’hui avec exactement 4700 gommes à effacer», souligne Mme Cartier.

Afin de garder le contrôle, Sophie Cartier expose sa collection en permanence chez elle. D’ailleurs, elle a élaboré une stratégie pour connaître son inventaire dans les moindres détails. «Je mets ma collection dans des vases. Ceux-ci sont numérotés et dans un livret, j’écris le nombre de pièces dans chacun. Par la suite, j’expose mes vases dans ma maison», explique la collectionneuse.

La mère de deux garçons mentionne que sa collection est devenue un loisir. «Parfois, je vide un vase pour admirer les pièces. Je peux payer de 1 $ à plus de 20 $ pour une efface. J’en ai même fait imprimer une avec mon nom. Toutefois, je ne sais pas à combien peut-être évaluée ma collection, mais je l’ai fait assurer il y a quelques années.»

Il serait facile de croire que la collection de Sophie Cartier comprend plusieurs doublons. Cependant, c’est loin d’être le cas. «Je sais exactement ce que j’ai. Lorsque quelqu’un me donne une efface que je possède déjà, je la mets dans un contenant et je le note. J’ai précisément 238 doubles», informe la dame.

Celle qui profite de la période de la rentrée scolaire pour acheter plusieurs gommes à effacer assure qu’elle ne pourra jamais se départir de sa collection puisque celle-ci lui rappelle sa tante aujourd’hui décédée. «Un de mes fils démontre de l’intérêt pour poursuivre. Un jour, elle sera peut-être à lui. La seule chose que je peux garantir pour l’instant c’est que jamais je ne vais la vendre. Elle restera dans la famille. Cela a une grande valeur sentimentale pour moi et je sais très bien qu’un jour, elle aura doublé.»