Opinion

Une 3e guerre mondiale

le mercredi 18 novembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 18 novembre 2015
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Les tristes attentats survenus à Paris vendredi dernier viennent démontrer encore un peu plus que la 3e Guerre mondiale est bel et bien amorcée, même si elle ne ressemble en rien aux deux conflits précédents.

En fait, sans que personne ne l'ait admis officiellement, cette guerre a débuté les 11 septembre 2001 avec les attentats du World Trade Center qui ont jeté l'Amérique dans la stupeur totale. Plusieurs ont parlé de la fin de l'innocence, dans le sens que les grandes villes américaines devenaient elles aussi des cibles potentielles. Les terroristes islamistes ont depuis frappé dans diverses villes du monde, même chez nous à Ottawa en plein parlement, et deux fois cette année à Paris.

Ces deux attentats commis par des fanatiques d'Allah ont visé d'une part la liberté de presse, représentée par Charlie Hebdo, puis ces derniers jours, la liberté tout court; celle d'assister à un match de foot, à un concert de musique rock ou tout simplement de s'attabler dans un bistrot. Des crimes qui devaient être bien préparés et perpétrés sans aucun respect de l'être humain, avec l'objectif de semer le chaos, de maintenir les sociétés occidentales dans un climat de terreur.

L'ennemi demeure toutefois bien particulier, car on n'a pas affaire à un pays bien délimité géographiquement comme l'était l'Allemagne hitlérienne, mais à une idéologie qui gagne un certain nombre de fanatiques dans divers pays, même chez nous.  L'État islamique demeure avant tout un concept politique basé quelque part au Proche-Orient, dont on ne connaît rien des dirigeants et qui frappe sournoisement sans avertissement.

Malheureusement, les frappes menées dimanche par la France en Syrie dans ce qu'on considère le fief de l'État islamique, auront vite permis à certaines personnes de faire des amalgames faciles face à l'arrivée massive de réfugiés syriens au Canada. Genre: Syriens égale terroristes ou encore, égale perte de nos valeurs québécoises de souche. Il faut d'abord se rappeler que ces réfugiés syriens sont des êtres humains qui tentent justement de fuir ce régime de fous. Et que ces attentats commis à Paris, ils les ont souvent subis plus d'une fois sur une base régulière, sans qu'on en inonde nos pages Facebook.

Cependant, il faut se demander si le Canada est suffisamment bien préparé pour accueillir tant de réfugiés en si peu de temps. L'échéancier devra être révisé.