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Santé

Un Village pour recréer un milieu de vie

le mardi 11 juin 2019
Modifié à 15 h 13 min le 11 juin 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Créer un village Alzheimer sur une unité protégée, pour colorer la vie des patients, voilà ce qu’ont fait des dizaine de bénévoles à Ormstown. Le projet pilote Mon Village, ma communauté a été inauguré au Centre d’hébergement d’Ormstown et risque d’avoir de nombreuses retombées positives. Les 150 bénévoles, menés par les la Société Alzheimer du Suroît, le CISSSMO, le Châteauguay Valley Regional High School et le Châteauguay Valley Career Education Center, de la Commission scolaire New Frontiers ont mis la main à la pâte pour faire de ce premier volet, un succès. Ils ont peint des fresques murales qui reproduisent les façades de huit maisons, d’un bistro, d’un cinéma, d’un magasin général et d’un bureau de poste. L’unité est ainsi transformée en un environnement familier et chaleureux. « Pour nos gens ici sur l’étage, c’est coloré. La porte de sortie est aussi peinte avec des fleurs. Ça donne moins le goût de vouloir sortir de l’étage. C’est vivant », note Joé Poulin, coordonnatrice du centre d’hébergement Ormstown. C’est également un plus pour les employés de l’hôpital qui évoluent dans un milieu plus stimulant. [caption id="attachment_64709" align="alignnone" width="444"]Village Alzheimer Ormstown Les portes de sortie de l’unité étaient un lieu de rassemblement quotidien pour les patients en perte d’autonomie cognitive. Maintenant, avec leur aspect de mur fleuri, elles donnent l’impression de déambuler dans un village coloré.[/caption]

Une recette à répéter

Les villages Alzheimer sont reconnus comme faisant partie des meilleures pratiques en milieu d’hébergement. Ils permettent aux résidents de circuler dans un environnement sécurisé, qui reproduit des repères de la vie quotidienne. « Ils peuvent se sentir à la maison. Comme dans leur village. En plus de créer un milieu de vie stimulant pour la clientèle et ses proches, le projet permet de le faire aussi pour le personnel de l’unité. C’est novateur », indique Tonya Thibodeau, directrice générale de la Société Alzheimer du Suroît. Une quinzaine de résidents vivent actuellement sur l’unité et huit maisons semi-détachées ont été créées. « C’est comme créer une communauté. Pour montrer aux gens qu’ils n’ont pas été oubliés », note la directrice générale.

Une phase 2 pour créer les liens

Si le dévoilement du village, peint par de jeunes étudiants bénévoles et des artistes aguerris, a été fait récemment, la phase 2 arrive à grands pas. « Il vise à pérenniser le lien entre la communauté et les résidents. Pour embellir leur vie et leur signifier qu’ils ne sont pas oubliés », ajoute Tonya Thibodeau. À titre d’exemple, de la correspondance sera acheminée aux résidents dans les pigeonniers du bureau de poste. Des activités intergénérationnelles et culturelles, avec des bénévoles, seront également organisées. Elles le seront à l’aide des partenaires du comité de concertation des aînés du Haut-Saint-Laurent. D’autres partenaires communautaires seront aussi appelés à joindre les rangs. C’est le cas de nombreuses quincailleries et de marchands de la région. Ils ont pris part au projet en commanditant de la peinture, des pinceaux et des matériaux pour aider les artistes peintres qui ont choisi de colorer la vie d’autrui. [caption id="attachment_64708" align="alignnone" width="444"]Village Alzheimer Ormstown Tous les éléments d’un village, les maisons, le magasin général, le bistro, le bureau de poste, mais aussi les lampadaires, le banc public, ont été recréés pour les patients du centre d’hébergement d’Ormstown, qui passent désormais leur vie sur le même étage.[/caption]