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Un trek qui se transforme en aide humanitaire

le mercredi 20 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 20 mai 2015
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Son voyage d’un mois au Népal a été secoué par deux terribles tremblements de terre. Aujourd’hui, Rachel Bourret veut faire sa part pour le pays décimé qu’elle a quitté la semaine dernière.

Le 25 avril, le Népal a été secoué par une secousse de 7,8 à l’échelle de Richter. La Campivallensienne âgée de 60 ans se trouvait à plusieurs kilomètres de l’épicentre, dans la ville de Pokhara. «On a pris un peu de temps avant de réaliser l’ampleur du séisme. Je visitais un temple et on nous a dits qu’il y avait une cinquantaine de morts. »

Mme Bourret visitait le Népal pour la première fois. Après avoir emprunté deux fois la route de Compostelle, elle voulait suivre un ami au Népal. Une suite logique à ses aventures. Après avoir repoussé son voyage, elle a décidé de se lancer dans l’aventure de ce qui devait être le dernier trek de son ami.

Au bout d’une journée et demie, elle a toutefois abandonné son ami. Le trek était trop dur pour elle. «Une chance parce qu’en haut, j’y laissais ma peau», dit-elle.

L’aventurière a donc dû rester six jours au même endroit, soit deux fois plus longtemps que prévu. Par la suite, son voyage a été constamment modifié. «Il y a plusieurs places où on ne pouvait pas aller, que ce soit en montage ou à Katmandou qui était une zone sinistrée. On n’a pas pu offrir de l’aide non plus parce qu’il y avait trop de risques de maladie», a-t-elle mentionné.

L’horreur, elle l’a toutefois constaté lors de ballades en circuit fermé. «Dans les petits villages, c’était plus sérieux que je le pensait. À la fin j’étais saturée. J’avais besoin de me mettre de beaux moments dans la tête. »

Le 12 mai, alors qu’elle était dans ses derniers préparatifs pour revenir au Québec, un tremblement de terre évalué à 7,3 à l’échelle de Richter a frappé. «Mon taxi était appelé. Ma coloc a poussé un "Oh my god" et on s’est mis à courir. » L’aéroport a été fermé pendant deux heures, question de vérifier l’état des routes. Une fois le vol confirmé, la voyageuse a pu pousser un soupir de soulagement.

Pour un orphelinat

pour compléter mon trek. Je dois apprendre l’anglais et m’entraîner d’abord. »

À deux reprises, Mme Bourret a refusé l’offre des Forces armées canadiennes d’être rapatriée au pays. Ses proches avaient été contactés et elle demeurait en sécurité. «Je ne sais pas pourquoi j’ai refusé l’offre. Où j’étais je ne manquais de rien. Peut-être parce que je suis rentrée dans le mouvement», lance-t-elle.

Le mouvement, c’est celui de l’entraide. Brigitte, une amie de Belgique, a ouvert un compte dans l’idée d’aider le Népal à se relever. Rachel se doute que ce qu’elle amassera sera une goutte d’eau dans l’océan. Son amie lui a répondu que chaque goutte comptait.

La Campivallensienne a décidé de venir en aide à l’orphelinat de Joparti. «Il s’agit de la première ruine que j’ai vue. Tout était rasé, il ne restait rien. Certains ont dit qu’il y avait eu cinq morts, d’autres 150 tandis qu’on a aussi dit que les enfants étaient en pique-nique», a dit Rachel Bourret. On peut obtenir plus d’informations via la page Facebook suivante : https://www.facebook.com/pages/You-are-They-are-WE-are-NEPAL/367517116790541?sk=info&tab=page_info.

On peut la contacter directement en composant le 450 373-1607 ou en lui écrivant au rachelbourret@hotmail.com.

Rachel Bourret a une histoire inachevée avec le Népal. Une histoire qu’elle aimerait poursuivre éventuellement. «Je veux y retourner

Séisme du 25 avril
7040 morts
14 000 blessés
(Source - Centre national des opérations d’urgence)