Santé

Un tatoo pour dire non au suicide

le mercredi 28 novembre 2018
Modifié à 16 h 08 min le 28 novembre 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

De plus en plus de gens se font tatouer le point-virgule, un symbole qui leur rappelle qu’ils ont pris la décision de ne pas finir leur vie. Qu’ils aient tenté le suicide ou qu’ils soient passés à travers une dépression, ce tatoo représente le courage de faire face à ses problématiques de santé mentale. C’est ce que déclare Alexandra Loiselle sur son blogue La fille et son anxiété, dans lequel elle parle haut et fort pour ceux qui ne peuvent pas encore parler ouvertement de leur problème de santé mentale. La blogueuse sera à Valleyfield les 10 et 11 décembre, pour tenir une journée « viens faire tatouer ton point-virgule » organisé en collaboration avec la tatoueuse Julie Orphanos et l’espace de coworking La Business Caisse. C’est d’ailleurs à cet endroit, au 75 rue Alexandre, que se déroulera cette activité de sensibilisation à laquelle déjà 63 personnes ont confirmé leur présence en moins de 24h, signale Alexandra Loiselle. La tatoueuse Julie Orphanos a fait savoir que les profits amassés iront à l’organisme Le Tournant, de Salaberry-de-Valleyfield. [caption id="attachment_56277" align="alignnone" width="521"] Alexandra Loiselle a décidé de parler ouvertement des problèmes de santé mentale. (Photo Journal Saint-François Gracieuseté)[/caption] Celle-ci sait à quel point être atteinte de problèmes de santé mentale peut être un calvaire. Elle-même a tenté de se suicider en 2007, raconte-t-elle. «J’en pouvais plus. De ma vie, de moi et surtout d’avoir mal. Je souffrais énormément. Mes relations amoureuses ne fonctionnaient jamais, j’avais la chienne de l’échec et j’avais ce vide omniprésent. Mais tout ça, c’était dans ma tête… Ben c’est ce qu’on n’arrêtait pas de me répéter. À force de te le faire dire, tu le crois… J’ai vécu la dépression, je suis anxieuse et j’ai un trouble de personnalité limite. Je dois vivre avec ce fardeau tous les jours. J’ai pris la décision de continuer à vivre parce que l’espoir existe. Parce que la responsabilité de me créer une vie sur mesure m’appartient. J’ai eu la chance de consulter de bons médecins, d’avoir accès à de très bonnes thérapies, mais je ne suis pas à l’abri d’une rechute. Mon problème est réel et je dois prendre ma santé mentale en priorité.» Depuis, elle travaille à transmettre son message d’espoir, notamment par l’entremise de son blogue. Il sera possible de se faire tatouer entre 9 h 30 et 21 h à la Business Caisse les 10 et 11 décembre. Pour prendre rendez-vous on peut accéder à la page Facebook facebook.com/little.julie.art.