Actualités
Société
Santé

Un regroupement pour sauver le Centre Mère-Enfant

le lundi 20 juillet 2020
Modifié à 16 h 46 min le 20 juillet 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Des intervenants de la région se mobilisent afin de contrer l’abolition prévue du Centre Mère-Enfant de l’Hôpital du Suroît. « Nous voulons montrer notre mécontentement et notre souhait que le centre ne soit pas aboli. Il a déjà été annoncé dans son plan de construction du nouvel hôpital de Vaudreuil-Soulanges que le CISSSMO a décidé de fermer le Centre Mère-Enfant. Ce qui a pour effet de centraliser les accouchements, la gynécologie et la pédiatrie à Vaudreuil », explique Édith Gariépy de la Corporation de Développement Communautaire de Beauharnois-Salaberry. La mobilisation s’est mise en marche en mars. La pandémie a ralenti les démarches, mais pas celles du CISSSMO. « Malgré les résolutions de six municipalités, d’une MRC et de six organisations communautaires, du Syndicat de Champlain, section Suroît et de celle de l’UPA Beauharnois-Salaberry, la direction du CISSSMO refuse de revenir sur sa décision », ajoute-t-elle.

Un comité de coordination

Ainsi, le comité de coordination a annoncé ses couleurs en rencontrant les médias lundi. Issus de différents milieux, les intervenants désirent s’adresser au gouvernement pour faire changer la décision. « Nous voulons maintenir l’attention sur cet enjeu tout l’été. Nous désirons augmenter les appuis autour de la mobilisation pour accentuer la pression politique. Et enfin, amasser des dons pour nous donner les moyens de nos ambitions », lance Édith Gariépy, flanquée de son collègue de la CDC du Haut-Saint-Laurent, Rémi Pelletier. L’une des premières actions du comité a été d’envoyer une missive au président-directeur général du CISSSMO, Yves Masse. « Nous lui demandons de revenir sur leur décision de fermer le Centre Mère-Enfant. Leur réponse est sans équivoque. Il n’y aura plus d’accouchements à Valleyfield », déplorent les intervenants. « Évidemment, on ne parle pas de la Maison des naissances. Mais c’est une autre histoire », avise Rémi Pelletier.

S’établir dans Vaudreuil-Soulanges

De même, les membres du comité craignent que les médecins, gynécologues, pédiatres, s’établissent dans le nouvel hôpital. Appelé à être neuf, moderne, à la fine pointe de la technologie. « L’exode de professionnels est déjà entamé. Quant à notre mobilisation, elle se poursuit et s’accentue. » « Actuellement, les jeunes familles viennent s’établir ici. Notre région est en pleine croissance. Il est important de garder nos services de proximité. Il ne fait pas déshabiller l’un pour habiller l’autre. À l’ouverture prévue de l’Hôpital de Vaudreuil-Soulanges, il ne resterait que quelques services », déplore France Chenail, conseillère municipale à Salaberry-de-Valleyfield et engagée dans le comité. Une chose est certaine, les gens mobilisés ne sont pas contre le fait de retrouver des spécialistes à Vaudreuil, mais ils veulent en conserver ici. « C’est une décision épouvantable de laisser tomber la région. La centralisation n’a pas que du bon. Et surtout dans ce cas précis. Ça découle de la Réforme Barrette. Ça n’a aucun sens », répond de son côté Pierre Lagrenade de la Coalition intersyndicale du Suroît, COTON-46.