Société

Un ouvrage raconte l’œuvre de Berthe-Élisabeth Monette

le mardi 19 novembre 2019
Modifié à 16 h 06 min le 19 novembre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Pour la plupart des gens de la région, Élisabeth Monette, c’est une école primaire du secteur Nitro. Cependant, un nouvel ouvrage vient raconter l’œuvre de celle qui, de 1921 à 1960 fut tour à tour enseignante, directrice et syndicaliste. Ce livre de quelque 200 pages, agrémenté de plusieurs photos d’époque, a été écrit par Marie-Paule Goyette, qui a succédé à Berthe-Élisabeth Monette à la direction de l’école Sainte-Cécile, en 1959-60. « En fait, ce livre c’est aussi l’histoire de l’école Sainte-Cécile », mentionne l’auteure à propos de l’établissement construit en 1865 et qui a joué le rôle d’école élémentaire, école supérieure et secondaire. Déjà considérée comme première de classes jusqu’à sa sortie de l’École Normale, Berthe-Élisabeth Monette a commencé à enseigner en 1918 à l’école Notre-Dame de Bellerive. Elle quittera l’école en 1931 pour devenir enseignante, puis directrice de l’école élémentaire Sainte-Cécile. [caption id="attachment_74597" align="alignnone" width="444"] Sur cette photographie, vous pouvez apercevoir les élèves de la 4e année (garçons) de l’école Notre-Dame-de-Bellerive en 1923, dirigés Berthe-Élisabeth Monette. 1re rangée : Bruno Asselin ; Adrien Lecompte, Anatole McSween; 2e rangée : Émile Beaudin, Réal Brossoit ; 3e rangée : Adélard Hogue, Élie Brossoit ; 4e rangée : Aimé Rhéaume, Elphège Lemay. Debout derrière : Adrien Deschamps, Gaëtan Cardinal, Hervé Dumouchel, Valérien Sauvé et l’institutrice Berthe-Élisabeth Monette.
(Photo Collection Jean-Marie Léger. Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges)[/caption] À ce titre, elle contribuera à définir les aménagements et le choix du personnel de cette école, après que le Département de l’Instruction publique eût décidé, en 1950, d’en faire une école secondaire pour filles et garçons. Elle deviendra incidemment en 1951 la seule directrice laïque d’une école secondaire, en dehors de l’île de Montréal. Elle recevra à ce titre la médaille d’or du Mérite scolaire, du Surintendant de l’Instruction publique. Berthe-Élisabeth Monette a également consacré de nombreux efforts à la cause des institutrices. En 1936, elle s’est jointe au mouvement provincial de l’Association catholique des institutrices rurales, dont elle fut la vice-présidente de 1936 à 1952. C’est aussi elle qui a contribué à la création du cours de 2e cycle pour les filles à l’école Sainte-Cécile, à compter de 1938. Avant-gardiste, elle a aussi vu à l’implantation d’activités parascolaires, ou «activités dirigées», en dehors du cadre scolaire, que ce soit l’éducation physique, les arts, le chant choral ou les promenades en plein air.

Une école en son nom

Au milieu des années 60, la Commission scolaire de Valleyfield, sous la présidence d’Anatole McSween (grand-père du chroniqueur Pierre-Yves McSween), décide de faire construire une nouvelle école de 500 élèves dans le secteur de Nitro. Lui-même ancien élève de Mlle Monette, M. McSween la présentait comme « une institutrice de carrière qui a écrit en lettres d’or une des plus belles pages de l’enseignement chez nous.» Édité aux Éditions Vaudreuil, le livre Berthe-Élisabeth Monette – Enseignante/Directrice est notamment disponible à la librairie Côté gauche, rue Du Marché, ainsi qu’au MUSO. On peut aussi le consulter à la Bibliothèque Armand-Frappier. [caption id="attachment_74598" align="alignnone" width="444"] Berthe-Élisabeth Monette a joué un rôle de précurseur dans la région, dans le domaine de l’enseignement. (Photo Journal Saint-François M.P.)[/caption]