Un nouvel album comme une carte de visite

MCC. Ça représente Marie-Claudel Chénard mais aussi Montréal Cotton Company. Entre Montréal et Saint-Bernardin, l'auteure-compositrice-interprète a composé un mini-album qui se veut une carte de visite. Charmant fiel, se veut le disque du nouveau départ pour la Campivallensienne.

Diplômée de l'École nationale de la chanson et montréalaise depuis peu, Marie-Claudel sent toujours que Valleyfield est son port d'attache. Elle travaille toujours à l'Hôtel Plaza, même lieu où son grand-père a travaillé jadis, alors qu'il s'agissait d'un bâtiment de la Montreal Cotton.

«J'aime tellement les vieilles bâtisses, ça me parle, dit-elle. Je découvre les petits recoins de cet endroit et ça m'inspire. C'était naturel pour moi d'écrire une chanson sur la MoCo. »

Depuis un an, Marie-Claudel travaille ses nouvelles chansons. Après la fin de ses études, elle a pris une pause de la musique. Le temps de se questionner et de réfléchir sur son son. Avec MCC, elle repart à neuf. «C'est un nouveau projet, un nouveau nom, je me sens plus libre là-dedans, confie-t-elle. Je l'ai produit à partir d'une campagne de socio-financement. Je suis contente; je veux pousser le projet le plus possible par moi-même. »

Charmant fiel c'est l'amertume des sentiments. Des chansons d'une Montréalaise non assumée. «J'aime la ville, mais je sens que ce n'est pas là que ça va se passer pour moi présentement, explique la musicienne. J'ai trouvé ça rough Montréal au début. Entre Montréal, Valleyfield et Saint-Bernardin, je me demandais où était mon vrai chez moi. »

À la grange

Elle a canalisé ses sentiments avec les frères Jean-Philippe et Frédéric Levac à Saint-Bernardin, petite communauté francophone de l'Ontario. Les deux frangins connaissent une belle progression avec leur groupe Pandaléon. Marie-Claudel a trouvé refuge dans leur grange convertie en studio pour faire éclore MCC.

«Les deux frères Levac ont un grand cœur et j'ai eu beaucoup de liberté dans le processus, mentionne la Campivallensienne. Ils m'ont permis d'enregistrer de nuit, je n'avais pas d'horaire à respecter de 8 à 5. »

La présence des frères Levac a aussi teinté la musique de MCC. On retrouve des sonorités ambiantes avec des riffs de guitare et également de l'accordéon. Ainsi, on s'éloigne de Eldéanne, le duo qu'elle formait avec sa sœur Arianne. La musicienne explique que MCC, c'est plus assumé, un peu plus rock.

Marie-Claudel se sent ainsi bien armée pour se lancer dans cette nouvelle aventure musicale. «J'aime le fait de me produire moi-même et avec les frères Levac, ce n'est pas épeurant, avoue-t-elle. Mon EP représente une carte de visite pour des spectacles à l'automne. Il s'agit peut-être de trouver un autre artiste pour des plateaux doubles. »

Le 9 février à la Bibliothèque Café-Bistro, elle va proposer ses cinq nouvelles pièces lors d'un lancement en formule 5 @ 7. «Je tenais à faire un lancement ici», termine Marie-Claudel Chénard.

Charmant fiel bénéficiera d'un autre lancement, celui-ci deux jours plus tard au Quai des brumes à Montréal.