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Un employé du Service animalier congédié pour avoir égaré des chatons

le jeudi 20 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 20 août 2015
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

Les Services animaliers de Salaberry-de-Valleyfield sont sévèrement pointés du doigt après qu'un employé ait délibérément égaré dans la ville, deux chatons qui venaient d’être apportés par un citoyen.

Antoni Lefebvre, un résident de Salaberry-de-Valleyfield, s'est rendu aux Services animaliers le vendredi 14 août, afin d’aller porter deux chatons qu’il venait de trouver dans un champ. L’homme est resté sans mots lorsque, trois jours plus tard, il a vu une publication sur Facebook montrant les deux chatons avec la mention «Chatons trouvés à donner».

«J’ai demandé à la personne qui a publié l’annonce quand elle les avait trouvés. J’ai su que c’était le 17 août, soit trois jours après que j’aie été les porter. Les chatons étaient complètement affamés. C’est vraiment choquant», raconte M. Lefebvre.

Lorsqu’il s’est présenté à l'établissement du boul. Mgr-Langlois, Antoni Lefebvre explique qu’il a senti qu’il n’était pas le bienvenu.  «L’employée n'avait vraiment pas l'air contente de me voir. Je lui ai même fait remarquer son accueil peu sympathique. J’ai signé des papiers et j’ai montré mon permis de conduire comme preuve de résidence.» 

Antoni Lefebvre mentionne également que les chatons ont été pris en charge par un homme et qu’ils ont été mis en cage alors qu’il était encore sur place. «Dès que je suis entré, on m’a avisé que j’étais le troisième à aller porter des chats et que la ressource était sensiblement complète. Toutefois, c’est complètement inacceptable de penser que cette société devant protéger les animaux les abandonne impunément sur le bord d'un chemin où leur chance de survivre est quasi nulle.»

Invitée à réagir, Josée Bilodeau, directrice générale du Service animalier de Salaberry-de-Valleyfield déplore la situation et assure qu’une enquête a été faite dès qu’elle a appris la nouvelle.

«J’aimerais dire que c’est faux, mais c’est la vérité. Nous avons procédé au congédiement de l’employer qui a agi ainsi», informe Mme Bilodeau, en ajoutant que l’événement est un cas isolé et que le fautif a essayé de justifier son geste en disant que les félins étaient en très grand nombre aux Services animaliers de Salaberry-de-Valleyfield présentement. 

«Je suis réellement sous le choc. Nous travaillons tellement fort pour éviter ce genre de chose et pour nous bâtir une bonne réputation. Je suis très déçue. Ce n’est vraiment pas une façon de faire», dit la responsable, visiblement ébranlée d’apprendre la situation.

Pour sa part, Michel Joly, directeur des relations avec le milieu à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield confirme que la ressource n’est pas à mettre en cause. «C’est vraiment plate. Le Service animalier fait un bon travail. C’est dommage d’apprendre cela. L’employé ne fait plus partie du personnel», atteste M. Joly.