Sports

Un drone surveillera les tricheurs

le mercredi 08 juillet 2015
Modifié à 0 h 00 min le 08 juillet 2015
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Un drone survolera la baie Saint-François lors des 77e Régates de Valleyfield afin d’offrir une vue imprenable aux officiels et de faciliter leurs prises de décision.

A chaque départ des trois journées d’épreuves motonautiques, l’aéronef télécommandé procurera des images du haut des airs pour le premier tour de la course. «Le sport des régates est un des plus difficiles à juger. Nous avons décidé d’investir dans un drone qui donne un point de vue exceptionnel», de signifier Didier Séguin, directeur des courses. «Avec ce nouveau moyen technologique, les coureurs ne peuvent plus tricher», affirme-t-il.

L’Association canadienne américaine d’hydroplanes (ACHA) a déboursé près de 5 000 $ pour faire l’acquisition du drone après avoir testé son efficacité en 2014. Il semble que chaque sou dépensé dans cette nouveauté rapporte jusqu’à maintenant. Dès le premier événement de la saison aux Régates de Long Sault, l’utilisation du drone a permis de déceler des infractions commises par certains compétiteurs.

Le pilote de la classe Hydro 350, Mathieu Lemelin a été l’une des premières «victimes» de la mise en service du drone. Pénalisé pour avoir changé de couloir, une offense assez rare dans son cas, le conducteur du «Lemelin racing» H-7 a reconnu son erreur après avoir visionné la reprise de la course. «Le drone m’a eu. Ça ne me dérange pas de le dire», a-t-il admis lors d’une récente conférence de presse tenue chez son employeur, la distillerie Diageo de Valleyfield.

L’Ontarien Nick Hunt est aux commandes du drone dont la capacité de vol s’étend à quelques kilomètres à la ronde. «C’est un appareil relativement facile à contrôler. Une autre personne sera initiée pour me remplacer si je ne peux être présent», devait-il signaler.

Au rendez-vous initial de la campagne, seulement le premier tour des épreuves était capté par le drone afin de s’assurer que les quatre batteries soient chargées jusqu’à la dernière finale de la journée. L’achat de deux autres batteries doit permettre de prolonger le temps de vol dans la plupart des courses.

Il va sans dire que l’avènement d’un drone donnera une valeur ajoutée à une éventuelle couverture télévisée ou une webdiffusion du circuit de l’ACHA. C’est comme si l’organisation s’était munie d’un hélicoptère pour avoir des images à vol d’oiseau.

Parmi les autres éléments qui se sont greffés aux infrastructures sur le parcours, mentionnons l’installation d’une bouée d’une hauteur de près de 3 mètres (8 pieds) à l’entrée de chaque tournant afin de favoriser l’alignement des pilotes.