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Un candidat indépendant plaide sa cause

le mercredi 07 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 octobre 2015
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

Pourquoi un candidat aux élections fédérales du 19 octobre en vient-il à la décision de solliciter l'appui de l'électorat en tant qu'indépendant?

Le Campivallensien Sylvain Larocque répond sans hésitation lors d'une entrevue réalisée par le Journal Saint-François au domicile du principal concerné: «Quand on va à Ottawa, il faut parler des vraies affaires. Eux, ils doivent suivre la ligne de parti. Ça prend un candidat indépendant, un citoyen ordinaire, pour poser les bonnes questions. Je suis prêt à travailler avec ceux qui auront été élus par la population.»

Intéressé par la politique depuis son adolescence, l'homme de 54 ans vit sa 4e expérience comme candidat et une première sur la scène nationale. Ayant brigué les suffrages aux élections provinciales (2 fois) et municipales, M. Larocque tente maintenant sa chance dans la circonscription fédérale remodelée de Salaberry-Suroît.

«Je connais les problèmes qui persistent dans la région depuis plusieurs décennies et je veux m'y attaquer. Je travaillerai avec l'équipe qui m'entoure», devait-il affirmer en présence de son agent officiel, Sylvain Guérin, qui a été candidat à la mairie de Salaberry-de-Valleyfield en novembre 2009. Qu'il s'agisse de sécurité ferroviaire, de création d'emplois, du port de Valleyfield, du dossier lancinant de l'épave du «Kathreen Spirit» ou autres, M. Larocque entend se mettre à la tâche pour régler ces questions.

Concernant le port du niqab lors de l'assermentation citoyenne, le candidat s'y oppose formellement. «Les femmes n'ont pas le droit d'être voilées quand elles votent. Je suis d'accord avec le Bloc québécois. Il faudrait au moins qu'elles se présentent dans les bureaux de vote avec des pièces d'identité et qu'elles soient isolées avec un scrutateur», a opiné Sylvain Larocque. «Notre société existe depuis 1867. Les immigrants doivent respecter nos choix. Nous sommes en train de perdre notre identité», ajoute-t-il.

Constitution et juridictions

Avant tout, Sylvain Larocque veut faire en sorte que le Québec rétablisse sa position au sein de la nation canadienne au plan constitutionnel et juridique. Selon lui, le problème principal se situe au niveau de l'administration de la justice. «Des juges sont en même temps des suppléants du gouverneur général. Mêler la politique avec le juridique, ce n'est pas bon», soutient le candidat.

Sylvain Larocque dénonce notamment la sous-représentation du Québec concernant le nombre de députés et il croit que la province devrait en compter une douzaine de plus. Il souligne qu'en 1984, le Québec avait 26,8% des 282 députés et en 2015, seulement 23,2% des 338 comtés. Pendant ce temps, le nombre de députés est passé de 99 à 121 en Ontario.

«Pourtant, la Commission de la représentation électorale avait promis de régulariser la situation en 2012. Il n'y a pas eu de suivi et rien n'a changé. Les chiffres du gouvernement Harper sont basés sur des estimations de population», dit-il.

Larocque déplore également que 20 postes de sénateurs sont vacants, dont celui qui dessert le comté de Salaberry-Soulanges. Il mentionne par ailleurs que 50 000 des 250 000 immigrants qui arrivent annuellement au Canada sont acceptés au Québec, ce qui peut justifier une augmentation de la députation.