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Trois oiseaux à découvrir dans le sud du Québec

le dimanche 26 juin 2022
Modifié à 14 h 45 min le 23 juin 2022

Le piranga écarlate (Photo : Francis Bossé)

La saison estivale est un excellent moment pour prendre le temps d’observer la nature dans toute sa splendeur. L’observation des oiseaux est notamment une bonne façon de se détendre et de connecter avec son environnement. Nature-Action Québec présente trois oiseaux moins connus que vous pourriez avoir la chance d’apercevoir dans le sud du Québec et qui se démarquent par leur look coloré ou particulier.

Le Piranga écarlate : une espèce flamboyante

Comme son nom l’indique, cet oiseau se distingue par son plumage rouge vif (photo ci-haut). Il s’agit en fait du mâle qui est très coloré pendant la période nuptiale (mars à août) avec son corps et sa tête rouge et ses ailes et sa queue de couleur noire contrastante. La femelle possède quant à elle des couleurs plus ternes de jaune verdâtre et brun.

Vous pourriez reconnaître le Piranga écarlate grâce à son cri qui ressemble un peu à celui du Merle d’Amérique, mais comme s’il était enrhumé. Par contre, il est bien reconnaissable avec un son « tchip-beûrr » distinctif. Cet oiseau est assez discret, alors il faut ouvrir l’œil pour l’observer! Il affectionne les forêts feuillues ou mixtes matures et de grande superficie, ce qui le rend sensible à la fragmentation forestière.

Il est principalement insectivore, il se nourrit donc d’insectes et de leurs larves, contribuant ainsi à la bonne santé de la forêt puisque plusieurs des espèces qu’il consomme sont dommageables lorsque présentes en trop grand nombre. Son aire de répartition et son observation ont malheureusement connu un repli depuis 1994. Cela laisse penser que l’effectif de l’espèce aurait diminué entre 1990 et 2014.

Le Passerin indigo : un oiseau haut perché

Le mâle ce cette espèce est entièrement bleu éclatant en période nuptiale. Tout comme le Piranga écarlate, la femelle possède des couleurs différentes, soit dans des teintes de brun. En ce qui concerne son chant, le Passerin indigo possède un court gazouillis strident aux notes généralement doublées.

Le Passerin indigo (Photo : Suzanne Labbé)

On peut le trouver à plusieurs endroits tels qu’en bordure feuillue des forêts, dans les emprises électriques, les clairières, les marais ou les haies. Il fait son nid assez près du sol, mais aime se percher haut dans les arbres pour chanter. Son alimentation est aussi variée, alors qu’il affectionne autant les insectes, les graines que les baies. 

Bonne nouvelle : son aire de répartition a augmenté depuis 1994 et la probabilité de l’observer à l’intérieur de celle-ci a doublé pendant la même période. Les raisons de cette augmentation restent encore inconnues, car l’intensification de l’agriculture et l’étalement urbain détruisent des habitats propices à l’espèce. 

Le Goglu des prés : un chant distinctif

Cet oiseau ne se démarque pas par sa couleur, mais plutôt par son plumage noir sur le ventre et pâle sur le dos, avec la nuque chamois pendant la période nuptiale (mai à fin juillet). On dirait presque qu’il porte un tuxedo à l’envers! La femelle de l’espèce comporte des couleurs jaunâtres et du brun principalement sur les ailes.  

Le Goglu Des Prés (Photo : Suzanne Labbé)

Cette espèce niche dans les champs, préférablement les champs de foin. Elle se nourrit d’insectes et de plantes. Malheureusement, ce magnifique oiseau est désigné menacé au Canada. Son habitat se fait plus rare à cause des changements dans les techniques agricoles. De plus, puisque le Goglu fait son nid à même le sol sous la végétation dense, lorsqu’un champ est fauché avant l’envol des jeunes, ceux-ci ont peu de chance de survivre. Ces deux éléments sont parmi les facteurs pouvant expliquer la baisse de 65 % des effectifs entre 1990 et 2014.  

COMMENT AIDER SA SURVIE?
Si vous êtes propriétaire d’une friche, ou d’un champ de foin, il est important de conserver ce milieu. Il s’agit d’un type d’habitat essentiel pour le Goglu des prés, mais aussi pour d’autres espèces d’oiseaux champêtres. Nous conseillons notamment d’attendre pour faire la première fauche après l’envol des jeunes, c’est-à-dire vers la mi-juillet. 

Cet article a été rédigé grâce à la collaboration de Geneviève Gervais, biologiste et chargée de projet adjointe chez Nature-Action Québec. 

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