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Trois anciens maires défendent la 20e Rue

le lundi 19 septembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 19 septembre 2016
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Me Claude Blanchard, Robert Hovington et Gaétane Legault rêvent tous de voir la 20e Rue se concrétiser. Les trois anciens maires de Saint-Zotique ont tenté, sous leur administration, de conclure ce dossier. Pour eux, la municipalité ne peut se passer de cet axe de développement.

«Il y a des projets importants à l'horizon, soutient Me Claude Blanchard maire entre 1971 et 1984. Des gens veulent investir, mais c'est bloqué à cause de la rue et des infrastructures. »

À la fin des années 1970, il avait initié le projet. Il s'agissait d'abord de trouver une voie de contournement pour le réseau d'aqueduc, afin de ne pas l'envoyer dans un bout mort. «Tant qu'à creuser pour des tuyaux, aussi bien faire la rue, se disait-il. Le projet à ce moment-là allait vers la montée du Comté, mais le propriétaire du fond de terrain pensait qu'il avait gagné Loto-Québec. »

L'administration de M. Hovington est allée plus loin dans la démarche. Des réunions avec des contremaîtres avaient permis une évaluation des coûts. «À l'époque, les gens n'étaient pas prêts à investir autant que la municipalité», a-t-il témoigné. Gaétane Legault, mairesse entre 2005 et 2013, a également eu des rencontres, mais l'aspect financier bloquait l'aboutissement.

Une nécessité

Le trio est conscient que le projet à de l'opposition. Selon des premières représentations, les résidents devront acquitter 30 % de la facture. Une somme de 5,6 M $ qui sera imposée sur le compte de taxe municipale. «Si les développeurs acceptent de payer 70 % de la facture, j'y vois une ouverture intéressante», mentionne M. Hovington.

Mme Legault voit une approche intéressante entre les propriétaires des terres et la municipalité. «Ils en sont venus à une entente et le conseil a été ouvert à partager certains coûts, dit-elle. La portion entre la 34 e et la 26e Rue est très rentable et les gens du secteur nous parlent du développement attendu depuis des années. »

M. Hovington y voit davantage d'impacts positifs que négatifs. «La 20e Rue n'est pas que pour le plaisir, mais pour répondre à des besoins municipaux, assure-t-il. Il y a le bouclage du réseau, mais aussi le désengorgement de la rue Principale. On a fait des études quand j'étais maire. Il y avait 2000 autos quotidiennement qui empruntaient cette rue. La population a doublé depuis. »

Les développements résidentiels, liés à la 20e Rue, entraîneraient des revenus additionnels intéressants pour la municipalité clament les anciens maires.

Registe

Le 28 septembre entre 9 h et 19 h, la municipalité tiendra un registre référendaire. Si 500 citoyens posent leur signature sur ce document entre 9 h et 19 h, Saint-Zotique devra procéder à un référendum pour faire avancer le projet.