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«Tout est sur la table pour le futur plan de déneigement» - le maire Miguel Lemieux

le mardi 12 février 2019
Modifié à 16 h 48 min le 12 février 2019
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

MÉTÉO.  Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux a confirmé ce que les autorités municipales ont laissé savoir depuis l’avènement de la «crise» météorologique qui a laissé des rues de la ville dans un état lamentable, mardi après-midi, lors d’un point de presse : le plan de déneigement devra être revu pour pallier aux changements climatiques. «Tout est sur la table et c’est le temps d’apporter des modifications car les contrats arrivent à échéance. De nouvelles pistes de solution devront être envisagées avant de refaire les appels d’offre. La météo change, il va falloir que les méthodes changent», tranche le maire campivallensien. Reconnaissant que ce fut le bordel à plusieurs endroits en raison de la quinzaine d’épisodes de gel et dégel, sans oublier les 7 ondées de pluie verglaçante à tomber depuis 3 semaines, le premier magistrat a appelé à la compréhension des citoyens. Il a demandé aux Campivallensiens d’aider les équipes de déneigement à les aider en communiquant notamment avec le service Info Déneigement pour signaler un problème sur le réseau routier de la ville. «On travaille du mieux qu’on peut pour corriger des situations exceptionnelles. En caucus à Drummondville pour une rencontre de l’Union des municipalités, les autres maires ont tous affirmé qu’ils n’ont jamais vécu un hiver aussi chaotique. Nous sommes conscients que les rues n’ont pas été dans un tel état depuis longtemps», de signifier Miguel Lemieux. Mentionnant que 3400 tonnes de sel de déglaçage ont été déjà été étendues dans les artères de la ville, le maire a indiqué que la Ville doit s’approvisionner actuellement dans sa réserve d’urgence. Il a évoqué que les 300 kilomètres de rues ne peuvent pas être couvertes à la grandeur et que, de toute manière, il existe une pénurie de sel partout en Amérique du Nord. «Le sel est très en demande, avec raison, mais on ne peut plus en commander. C’est de plus en plus cher et il faudra penser à l’époque post-sel», prévient M. Lemieux. Parmi les avenues possibles pour remplacer le sel de déglaçage, il est question notamment de la criblure, soit des petites pierres moins dispendieuses à 15 $ la tonne, de sel vert ou encore du jus de betterave. «Il y a des raisons environnementales et de toute manière, le sel est inefficace à -10 degrés. Une période de chaleur précise est nécessaire pour avoir une couche d’air entre le bitume et la glace. Il faut parfois passer la niveleuse 7 ou 8 fois pour enlever les bosses et briser de la glace dure comme du béton», explique le maire tout en ajoutant que les équipes municipales ont dû s’en tenir à du déglaçage ciblé. [caption id="attachment_58921" align="alignnone" width="521"] Un peu plus de 3 semaines après la crise météo qui a laissé des rues de Salaberry-de-Valleyfield dans un état lamentable, certaines artères sont encore à déglacer. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] Le directeur du Service de l’Environnement et des Travaux publics, Stéphane Bellefeuille a parlé des alternatives plausibles pour le futur plan de déneigement. Ramasser la neige à partir de 3 cm au lieu de 5 cm? Adopter le concert des rues blanches où la fonte de la glace est uniforme? Favoriser l’épandage d’abrasifs comme la criblure? Exiger un plus grand nombre de niveleuses dans le contrat avec le déneigeur privé? Selon Miguel Lemieux, il faudra faire des choses différentes dans le prochain contrat en raison de la météo imprévisible. «On va discuter avec les autres villes et on va s’adapter à ce qui s’en vient, à d’autres techniques. Il y aura des choix à faire. On ne veut rien enfoncer dans la gorge des citoyens mais des débats difficiles sont à venir», prédit le maire de Salaberry-de-Valleyfield.