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Sept petits-enfants veulent reconstruire une grange remplie de souvenirs

le mercredi 10 juin 2020
Modifié à 16 h 38 min le 12 juin 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le 3 juin, la grange de Jean-Claude Poirier était ravagée par un incendie à Les Cèdres. Plus qu'un bâtiment agricole, il s'agissait d'un édifice rempli de souvenirs. Construit de ses propres mains avec l'aide de son père en 1973. Les sept petits-enfants de M. Poirier ont démarré une campagne de socio-financement dans le but de reconstruire la grange familiale. «Mon grand-père a toujours vécu une ferme, il a repris la terre paternelle, explique son petit-fils Jacob Dagenais. Il avait bâti la grange en 1973 avec son père. Elle était fabriquée à partir de billots de bois fendus en deux pris dans la forêt derrière. » La grange qui servait à entreposer des tracteurs, des outils agricoles et plusieurs cordes de bois a été terrassée par un incendie. Des caméras de sécurité situées non loin captent un cousin de M. Dagenais qui passe à proximité à 6 h 24. La situation est alors au beau fixe. Environ 20 minutes plus tard, la fumée se dégage. «Quelqu'un est venu cogner à sa porte, mais le feu était déjà pris, mentionne le petit-fils. Il aurait aimé sortir un tracteur, mais il a eu peur. Il a donc regardé la grange brûler avec ses souvenirs. Des souvenirs qui n'ont pas de prix. » L'édifice comprenait une centaine de cordes de bois selon M. Dagenais. Fendu il y a au moins trois ans, afin d'en retirer le maximum lors de sa combustion. Dans l'incident du 3 juin, ces bûches ont alimenté le brasier. Si bien qu'une pelle mécanique a été requise pour participer à l'extinction des feux. La cause de l'incendie est donc bien difficile à déterminer. Remonter le moral À l'époque, la grange avait coûté 8000 $; elle est désormais évalué à 75 000 $. Les petits-enfants ont décidé de mettre sur pied la campagne GoFundMe. «De jour en jour, ça va mieux. Chaque jour, mon grand-père fait le tour des décombres pour essayer de trouver une partie qui aurait plus brûlée, explique Jacob Dagenais. Mais tout est éparpillé. Encore aujourd'hui, il utilisait la grande à sa pleine capacité. » La famille de M. Poirier souhaite lui remonter le moral. Ce qui pourrait passer par la reconstruction de la grange pour le septuagénaire manuel qui aime bien fabriquer et bricoler. L'objectif de la campagne de socio-financement a été fixé à 20 000 $. Tout près de 3000 $ avaient été amassés mercredi midi. La famille et les amis pourront compléter le financement.