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La sécurité des écoliers et l’environnement au cœur des préoccupations
le mercredi 16 mai 2018
Modifié à 10 h 12 min le 16 mai 2018
Les travaux à la digue de la centrale Les Cèdres qui seront entrepris à l’automne inquiètent les résidents du secteur Saint-Timothée. Les citoyens sont craintifs en raison de la circulation lourde devant une école primaire et par la coupe d’arbres matures.
Les travaux s’échelonneront sur une période de près de 18 mois. La facture est estimée à 49 millions $, bien que mardi soir au conseil, on évaluait le tout à près de 60 millions $. Le chantier consiste à améliorer l’étanchéité et la stabilité de la digue construite en 1914 afin de créer un canal d’amenée pour diriger l’eau du fleuve Saint-Laurent vers la centrale hydroélectrique.
Linda Julien s’est dite préoccupée par la présence de camions lourds aux abords de l’école primaire Marie-Rose durant les travaux. Les Amis du Parc des îles rappelent que 320 camions par jour sur la route 132 en provenance de l’autoroute 530 s'ajoutent à la circulation habituelle. La résidente du secteur a proposé d’emprunter la route 132 dans l’autre direction, soit depuis l’est, suggestion qui a été apprécié par le conseiller Normand Amesse. «On va soumettre cette idée pour éviter de passer devant l’école primaire et la résidence pour personnes âgées, a dit celui qui siège aussi sur le comité de circulation. Il y a toujours la possibilité d’ajouter un feu de circulation temporaire pour la durée des travaux. »
Le ministère des Transports et Hydro-Québec se retrouvent aussi sur le comité de circulation. Celui-ci étudiera et proposera des mesures pour assurer la sécurité et la fluidité de la circulation.
Demande de compensation
Plusieurs arbres matures seront abattus pour accéder à la zone des travaux. «On aimerait une plus-value pour le Parc des îles de Saint-Timothée et non le contraire, a indiqué Danielle Dupuis, de l’Association des Amis du Parc régional des îles et résidente du secteur. On aimerait sentir que la Ville se préoccupe de la situation et qu’Hydro-Québec prenne conscience des impacts environnementaux. »
Elle a également demandé la tenue d’une soirée d’information pour expliquer l’ampleur des travaux ainsi qu’une compensation adéquate. À titre d’exemple, elle a suggéré de mettre en place une héronnière.
«On a une marge de manœuvre, mais il s’agit d’un projet d’Hydro-Québec et non pas de la Ville, a répondu le maire Miguel Lemieux. Pour la coupe d’arbre, on sera compensé. Comme il s’agit de travaux de grandes envergures qui va perturber le voisinage, on demande une compensation financière. »
Une compensation qui se situe habituellement à 1 % de la facture totale dans le cas de travaux majeurs. Or, Hydro-Québec considérerait le chantier comme une rénovation, ce qui n’entre pas dans cette catégorie.
Normand Amesse, qui a représenté la Ville aux audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), dit qu’il faudra suivre de près les travaux. «C’est important de préserver l’îlot boisé et le terrain de soccer, a -t-il dit. Je ne le [Hydro-Québec], trouve pas tellement généreux sur la partie des arbres; on en coupe de 40 à 50 diamètres et ils seront remplacés par des petits. »
Le rapport du BAPE sera déposé au mois de juin.
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