Samian retourne à ses racines

En 2017, Samian jouait le rôle d'un archéologue dans le film Hochelaga, terre des âmes. Deux ans plus tard, l'artiste de la communauté Pikogan est retourné sur le site Droulers/Tsiionhiakwatha qui a servi de lieu de tournage. Cette fois-ci comme porte-parole du Mois de l'archéologie, un autre rôle qui l'emballe. «Je suis curieux de nature, soutient le rappeur, poète et acteur. Il y a plusieurs formes d'écoles dans la vie et l'achéologie en est une pour tous. J'ai le privilège d'être le porte-parole, mais aussi d'en apprendre un peu plus. Je suis honoré de côtoyer des archéologues; il s'agit d'un métier tellement noble. » Les yeux pétillants, il a continué de parler avec passion de l'archéologie. À quel point, c'est important de partager son histoire pour savoir :«qui on est, d'où on vient et comment construire un monde meilleur. » Un élément de réconciliation auquel les peuples fondateurs, que ce soit les francophones, les anglophones et les Premières nations devraient contribuer pour s'y créer une entité propre. https://www.dailymotion.com/video/x7e6ejn À la recherche d'une maison-longue Au mois d'août, on va célébrer la 15e édition du Mois de l'archéologie. Plus de 80 événements auront lieu un peu partout au Québec. Celles-ci permettront de plonger dans l'univers actuel de l'archéologie, que ce soit des expériences de fouilles authentiques, des rencontres avec des chercheurs ou des visites de sites et musées. La programmation complète est disponible au www.moisdelarcheo.com et se veut un stimulant pour la curiosité. Au site Droulers/Tsiionhiakwatha, Nathan Carrière, a démontré qu'il était possible d'allumer un feu avec un vilebrequin. Il s'agit de l'une des activités que les visiteurs peuvent faire au site iroquoien situé à Saint-Anicet. La taille d’outils de pierre, feux de camp, jeu d’arc et flèches, match de la crosse, fabrication de poteries sont parmi les autres ateliers offerts. Il est aussi possible de passer la nuit dans une maison-longue et d'y déguster un souper amérindien. https://www.dailymotion.com/video/x7e6fiq Les 4, 5, 17 et 18 août, on procèdera aussi à des fouilles publiques. «On fouille au sud de la maison-longue 6, explique l'archéologue Maude Chapdelaine. On croit qu'il y a déjà eu entre 12 et 15 maisons-longues sur le site. La stratégie est de chercher l'emplacement des foyers. Il y a aussi l'orientation vers le nord-ouest qui peut servir d'indication. Mais ce n'est pas garanti; à Saint-Anicet on retrouver l'unicité d'une nouvelle architecture. » Outre les maisons-longues, qui auraient été occupées vers 1500, le sol possède une bonne densité artéfactuelle. On peut y décourir des hameçons, des tubes de chaman et autres outils fabriqués d'os, de pierre ou de bois. Le site iroquois a été découvert en 1975. Betty, une vache de François Droulers, a brisé un poteau de clôture en allant plus loin dans le pâturage. Au moment de procéder à la réparation, M. Droulers aurait découvert une tête de hache.