Saint-Zotique envisage draguer ses canaux à l'automne

La municipalité de Saint-Zotique est en processus d'obtenir un décret gouvernemental pour le draguage de ses canaux. Ce qui va accélérer les procédures alors que le dossier n'aura pas à traverser les étapes du Bureau d'audiences publiques en environnement (BAPE). Toutefois, les manoeuvres pour retirer les sédiments de l'Eau ne s'amorceront pas avant l'automne. Vers le 26 février, Saint-Zotique a été informée que le décret gouvernemental leur serait accordé. Cependant, le ministère de l'Environnement demande diverses réponses en retour. «Je sais que des citoyens sont déçus parce que la saison de bateau est sur le point de débuter», a reconnu le maire Yvon Chiasson. Parmi ces étapes, il y a la compensation environnementale à déterminer puisque les travaux ont lieu dans le fond marin. Le tout en concordance avec Pêches et Océans Canada et les Premières nations. «On a déjà eu des rencontres de travail, explique le maire. Les gens de la communauté d'Akwesasne étaient intéressés par les fouilles archéologiques parce qu'il y aurait eu une guerre où se situe la plage aujourd'hui. Quant à la communauté de Kahnawake, elle était intéressée par notre façon de procéder, parce qu'elle a du draguage à faire chez elle. » L'important est de trouver un projet porteur. Le site de préservation des grands marais pourrait également être concerné par la compensation. Même avec le décret en main, Saint-Zotique doit demander une autorisation au bureau régional en environnement. Déjà, la municipalité a entrepris les démarches à cet effet. Un inventaire des moules a également été exigé. Celui-ci sera fait à l'automne. Malgré tout, pêches et Océans Canada a signifié à Saint-Zotique qu'il était raisonnable de penser draguer à l'automne. Un travail nécessaire Saint-Zotique est une municipalité riveraine qui possède un réseau de canaux. On en dénombre 23, pour un total de 13 km. Plusieurs ont besoin d'être creusés. «On ne vas pas tous les draguer, convient Yvon Chiasson. On va toucher à ceux où les sédiments se sont accumulés. Il y a des propriétaires de terrain qui ne peuvent mettre leur bateau à l'eau par manque de profondeur. » Le trafic dans la voie maritime est mis en cause pour expliquer la situation. Le batillage des navires déplace les fonds vers les rives et dans les canaux. Entre 100 000 $ et 200 000 $ par canal Aucun programme de subvention n'existait pour aider la municipalité dans ses travaux. Les coûts sont difficiles à évaluer en ce moment, Mais le maire de Saint-Zotique évalue entre 100 000 $ et 200 000 $ la facture des travaux dans l'embouchure d'un canal. ««On en a déjà draguer deux pour 180 000 $, avance le maire de Saint-Zotique. Tout dépend de la machinerie. Cette fois-ci, on procède par barge, ce qui demande plus de manoeuvres. » Le BAPE a produit un résumé du projet qui peut être consulté en ligne.