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Rétro 2020 - Le réseau de la santé sous haute tension

le dimanche 10 janvier 2021
Modifié à 9 h 28 min le 07 janvier 2021
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le 14 mars, on rapportait les six premiers cas positifs au coronavirus en Montérégie. On en dénombrait plus de 30 000 au 5 janvier, signe que la pandémie a tenu le réseau de la santé sur le qui-vive en 2020. :«Tout le monde est mobilisé pour mettre en place rapidement d’autres actions pour faire face à cette situation», signifiait Jade St-Jean, porte-parole du CISSSMO. Le réseau réagissait rapidement en réduisant au minimum les visites dans les hôpitaux et en les interdisant dans les CHLSD. Le 17 mars, une première clinique de dépistage était déployée sur le territoire, dans Vaudreuil-Soulanges. D’autres suivront sur plusieurs formes, comme celle mobile et ponctuelle ou la clinique à l’auto qui a eu lieu dans le stationnement de l’Hôtel Plaza. Les cas commencent à se déclarer dans la région et Linda Taillefer racontait les affres de l’infection le 25 mars. Elle s’estimait chanceuse, elle qui souffrait de poussées de fièvres, maux de tête et manque d’énergie. L’Hôpital du Suroît a un temps été désigné pour traiter les cas positifs de COVID. Après un certain temps, le manque de capacité a fait en sorte que le CISSSMO lui a préféré l’Hôpital Anna-Laberge pour ce rôle. L’Hôtel Plaza a changé de vocation, pour trois mois durant l’année. Il s’agissait alors d’un site non-traditionnel pour traiter les gens malades en provenance des résidences pour personnes âgées. Le 8 avril, les premiers décès sont constatés dans la région. Au 2 décembre, on en dénombrait 878 en Montérégie. Le personnel des hôpitaux, qualifié d’«anges gardiens», doit œuvrer dans des conditions difficiles. Plusieurs attrapent la COVID, d’autres sont épuisés. Au point où les infirmières de l’urgence ont tenu des «sit-in» pour dénoncer le manque de personnel à l’urgence de l’Hôpital du Suroît. Sans compter que le matériel de protection individuelle dans le réseau de santé a fait l’objet de nombreux débats quant à sa quantité et sa qualité. Le CISSSMO est même devant les tribunaux puisqu’il aurait été floué dans une commande de 30 000 masques qui n’a jamais été complétée. Une situation qui lui a attiré une réprimande de l’Autorité des marchés publics. Au terme de la première vague, Yves Masse, pdg du CISSSMO, estimait que la capacité d’organisation et d’adaptation avait permis à son organisation de bien réagir en temps de crise.