Économie
COVID-19
Restaurant : loin de la réalité d’avant la crise
le vendredi 12 juin 2020
Modifié à 13 h 14 min le 16 juin 2020
La population a une faim d’aller au restaurant. Mais Christian Royal, propriétaire de Dez – Taverne urbaine ne veut pas qu’elle reste sur son appétit. Il prévient cependant que l’expérience ne sera pas pareille.
« On est heureux de rouvrir, mais ce n’est pas facile, mentionne le restaurateur. Il y a la distanciation physique. Ça me fait perdre deux tiers de ma capacité. »
Il ne pourra pas accueillir de groupe de 10 personnes comme l’a autorisé le gouvernement. Un tel groupe doit provenir d’une même adresse. Sinon, il faut installer des cloisons. « Les Plexiglas sont back order, indique Christian Royal. Il y a une pénurie de matériaux. Les salons de coiffure et d’autres commerces ont ouvert avant nous. »
Ainsi, le restaurant situé sur la rue Champlain va offrir deux services. Une façon de rentabiliser les affaires. Il y aura un premier service qui va se terminer à 19 h 15. Le second se prolongera à la fermeture. Celle-ci sera plus tôt qu’à l’habitude. L’option fin de soirée, avec chansonnier ou DJ n’est pas possible pour le moment. On recommande donc de réserver pour aller au restaurant.
Ses 25 employés devront porter le masque en tout temps. Même ajouter une protection oculaire si la distanciation de 2 mètres ne peut être respectée.
« Après avoir été fermé 10 semaines, je suis content de rouvrir, confirme-t-il. Mais sans la subvention salariale de 75 %, ça ne vaudrait pas la peine. On a perdu l’ouverture de la saison. Les premières terrasses avec les premières chaleurs. Ça représente beaucoup pour nous. »
Les commandes pour emporter et les repas en livraison ont suscité un bel intérêt. « J’ai été surpris de la réponse, soutient Christian Royal. Je ne pensais pas que le take out serait assez fort. Si bien que j’ai installé la livraison pour éviter des pertes d’aliments. On va continuer d’offrir ces services tant qu’on ne pourra ouvrir à pleine capacité et peut-être même au-delà. »