Réédition in extremis d'un document historique publié dans les années 30
Richard Normandeau est heureux d’avoir pu, avec les 80 membres de la Société d’histoire et de généalogie de Coteau-du-Lac, sauver de la destruction le document original de Lionel Dufort, Recueil, croquis et chroniques, etc. Il tient ici une copie rééditée du livre qui a été annoté à 250 reprises. (Photo Journal Saint-François – Yanick Michaud)
Un pan de la belle et longue histoire de Coteau-du-Lac se trouvait dans le document Recueil, croquis et chroniques, etc. publié originalement par Lionel Dufort en 1935.
Ce livre a bien failli être détruit il y a un an et demi quand il a été retrouvé, dans un fort piteux état par Denis Carrière qui l’a alors présenté à ses collègues de la Société d’histoire et de généalogie de Coteau-du-Lac.
« C’est un livre écrit par Lionel Dufort qui est en fait le pseudonyme du chanoine Lionel Deguire, un fils de Coteau-du-Lac. Il a couché sur papier ses critiques du monde de son époque et les a publiées sous forme de chroniques dans le journal Le Progrès de Valleyfield dans les années 1920-1930, pour finalement en tirer un livre en 1935. Nous ne pouvions nous départir de ce trésor. Nous avons fait une relecture de ce recueil en le réécrivant et en ajoutant 250 annotations », évoque Richard Normandeau, président de la SHGCDL.
Une fois retranscrit, refait et annoté, le livre a été imprimé à plus de 300 exemplaires et est maintenant disponible au coût de 20 $. Il est disponible entre autres à la bibliothèque municipale et à l’hôtel de ville de Coteau-du-Lac qui célèbrera ses 200 ans dans une dizaine d’années.
Un homme instruit et lucide
« Le chanoine Deguire était un homme instruit, il a étudié au Collège de Valleyfield et l’un de ses professeurs a été Lionel Groulx. Dans son document, il relate la mentalité tout à fait différente de l’église d’il y a un siècle. On y retrouve des chroniques et des critiques sur les penseurs de Valleyfield », indique Richard Normandeau au sujet de celui qui a marqué son époque.
Il a été ordonné prêtre en 1922 et a par la suite été lauréat du prix du Prince de Galles à la fin de ses études classiques. Cet honneur était réservé à l’élève ayant obtenu les meilleurs résultats aux examens parmi tous les collèges affiliés à l’Université Laval. Il eut notamment le privilège d’étudier la philosophie et la théologie à Rome, puis les lettres à Paris, tout en parcourant l’Europe.
On retrouve une partie de son histoire dans l’onglet Généalogie du site de la Société d’histoire et de généalogie de Coteau-du-Lac.