La récompense pour tous les sacrifices pour Matt Heaton

Matt Heaton n’est pas le joueur de rugby canadien au rôle le plus glamour. Mais son jeu est clef. Tellement que le sportif originaire de Godmanchester a été nommé joueur de l’année sur l’équipe nationale. «Cette nomination est une belle justification pour tous les efforts que j’ai mis au fil des ans, a-t-il indiqué. J’ai quitté le Canada pour jouer au Royaume-Uni il y a de ça quatre ans uniquement dans le but d’améliorer mon jeu. Ce prix représente donc beaucoup en raison des sacrifices que j’ai dû faire pour atteindre mes objectifs. » Heaton occupe un rôle défensif mais qui sert de lien entre les attaquants et les arrières dans la stratégie offensive. Il joue au poste d’ailier latéral, un poste qui n’a rien de séduisant. «J’ai tendance à travailler en arrière-scène du jeu, explique-t-il. Mon rôle est principalement défensif; si mes adversaires éprouvent de la difficulté à faire avance le jeu, alors je peux dire mission accomplie. » Équipe Canada de rugby ne l’a pas eu facile l’an dernier. Un nouvel entraîneur-chef s’est amené, mais en même temps les blessures ont décimé l’alignement. Le manque de profondeur, notamment de joueurs expérimentés, a causé des ennuis à l’équipe. «Sans vouloir offenser les joueurs qui ont été amenés, parce qu’il faut bien commencer à quelque part, mais le nombre de sélections nationales devait être à moins de 10 par joueur, a-t-il souligné. Ainsi, on avait pratiquement une équipe complète avec de nouveaux joueurs. » L’aventure européenne Heaton évolue au rugby depuis le secondaire. Il s’est joint avec l’équipe des Spartans de la Chateauguay Valley Regional High School parce qu’il croyait que le rugby l’aiderait à rejoindre l’équipe de football plus tôt. «J’ai aimé le rugby beaucoup plus que le football en fin de compte, a-t-il avoué. Je pense que le fait que tu t’impliques partout dans le jeu m’a attiré dans le sport. Tu dois savoir attaquer et défendre en plus de faire toutes les habiletés entre les deux. » Son talent lui a ouvert les portes d’une carrière de l’autre côté de l’Atlantique où il évolue avec le Darlington Mowden Park. «C’est une longue saison, mais j’ai la chance de jouer différents style de jeu ce qui fait que ce n’est jamais ennuyant, mentionne-t-il. C’est clair à 100 % que je suis un meilleur joueur depuis que je suis ici. Je joue 30 parties par année dans un standard plus élevé que celui que l’on retrouve au Canada. Ce n’est donc pas difficile de s’améliorer dans ces conditions. »