Sports

Ramer vers de nouveaux sommets

le vendredi 08 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 08 janvier 2016
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Depuis sa jeunesse, Doug Vandor rêvait à l'or olympique. Athlète à la retraite de l'équipe nationale d'aviron, le natif de Dewittville a vécu une transition difficile vers son après-carrière. Trois ans plus tard, il dit avoir trouvé une nouvelle passion qui l'anime.

«J'ai rencontré plusieurs athlètes, amateurs et professionnels, qui ont vécu la même situation, mentionne Vandor. On n'est pas préparé à arrêter. » Employé de la Banque royale du Canada et résident de Vancouver, Vandor s'est récemment confié à CBC sur cette situation. Il a accepté de revenir sur la rupture entre sa vie d'athlète à celle de simple citoyen avec le Saint-François.

«L'aviron c'était ma passion. Chaque matin, j'étais excité de me réveiller pour passer la journée au lac, dit-il. J'étais habitué d'être l'un des meilleurs dans mon sport. J'avais peur de ne pas retrouver une nouvelle passion qui me permettrait de m'accomplir autant. »

Sa retraite, c'est en 2013 qu'il l'a prise. Un an après sa participation aux Jeux olympiques de Londres, où il a pris le 14e rang dans l'épreuve de deux de couples poids léger. Il se disait prêt à l'époque à accrocher sa rame. Mais se retirer à 39 ans est plus facile à dire qu'à accepter.

Heureusement pour lui, il détenait une maîtrise de l'Université McGill. Mais même avec un bon diplôme sur son curriculum vitae, il se disait anxieux de s'aventurer sur le marché du travail. «Même avec ma maîtrise, je me sentais désespéré, avoue-t-il. J'arrivais sur le marché de l'emploi à 40 ans au lieu de 22-23 ans comme les autres jeunes diplômés. C'était épeurant. »

Pendant 13 ans, il a vécu à Victoria en Colombie-Britannique, ville où est basée l'équipe nationale d'aviron. Il réside toujours dans cet État, mais à Vancouver où il n'a pas trouvé de club avec qui ramer. Avec sa famille, Vandor profite cependant des beaux panoramas pour pratiquer la randonnée.

Voir le positif

Il a réussi à remonter la pente grâce aux petits bonheurs du quotidien et grâce à sa conjointe et un nouvel enfant, une fille, qui a fait grandir la famille.

Vandor s'est aussi assuré de toujours demeurer actif. Chaque action allait lui ouvrir une porte éventuellement croyait-il. Depuis deux ans, il travaille pour la RBC. D'abord au siège social, alors qu'il suit présentement un cours en sécurité financière.

«Mon objectif de vie est d'être content où je suis dans la vie, souligne Vandor. J'avais l'objectif de gagner l'or quand je ramais. Je suis vraiment content avec mes choix comme athlète. J'assume tout autant mes choix maintenant. »

Sa nouvelle vie l'amène encore près du sport. Il s'est occupé des relations de presse pour les équipes nationales d'aviron et de boxe aux Jeux olympiques de Sotchi et aux Jeux panaméricains de Toronto. Il ignore s'il sera toujours de l'aventure cet été à Rio au Brésil.

La belle carrière sportive de Doug Vandor

14e aux Jeux olympiques de Londres de 2012 avec Morgan Jarvis à l'épreuve de deux de couple poids léger

6e aux Jeux olympiques de Beijing en 2008 avec Cameron Sylvester à l'épreuve de deux de couple poids léger

Substitut pour l'équipe de quatre poids léger aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004

Deux fois médaillé de bronze au Championnat du monde (2005 – épreuve quatre en couple poids léger et 2002 – épreuve quatre en pointe sans barreur poids léger)

Première compétition internationale au Championnat du monde de 2001 en Suisse