Économie

Québec pourrait financer jusqu’à 35% du projet Solargise

le mercredi 11 septembre 2019
Modifié à 19 h 03 min le 12 septembre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a confié au Journal Saint-François que son gouvernement serait disposé à investir dans le projet de plus de 2 milliards $ de l’entreprise Solargise à Salaberry-de-Valleyfield. Questionné à ce sujet lors de son passage au 5 à 7 de la CAQ mardi à Saint-Zotique, M. Fitzgibbon a indiqué que le gouvernement pourrait assurer jusqu’au tiers du financement du projet d’usine de panneaux solaires. « J’ai rencontré Raj (le président de Solargise Raj Basu) à deux reprises, de même que des gens de son équipe, a fait savoir le ministre. C’est une technologie qui existe déjà… le défi n’est pas au niveau de la technologie mais du financement. C’est un projet en deux phases qui requiert plusieurs millions $ d’investissement. J’ai confirmé au président que nous serions là pour l’investissement, non pas pour être majoritaire, mais nous sommes prêts à considérer une participation de l’ordre de 30% à 35% », a-t-il renchéri. On ignore de quelle manière se concrétiserait cette participation. Cependant, dans son allocution de mardi, M. Fitzgibbon a fait connaître son vœu de donner plus de mordant à Investissement-Québec. Il précise que Québec a posé ses conditions pour donner le feu vert à une telle implication financière. Le ministre estime que la bonne nouvelle dans ce dossier, c’est que Solargise ait choisi de s’établir au Québec, à Salaberry-de-Valleyfield. Rappelons toutefois que la vente des terrains convoités, d’une superficie de 3 millions de pieds carrés situé boulevard Gérard-Cadieux, à l’entreprise de panneaux solaires, a été reportée à la fin de novembre. Le tout devait être signé le 19 août dernier, mais Solargise a choisi de reporter l’acte d’achat afin de se donner le temps procéder à l’acquisition d’anciennes installations de fabrication de polysilicone, à Pocatello, dans l’État de l’Idaho. L’usine américaine sera éventuellement remise à neuf et les lingots de silicone qui y seront produits seraient utilisés par la future usine du boul. Gérard-Cadieux pour la fabrication de panneaux solaires. Le projet campivallensien, dont la phase 1 représente un investissement de 950 M$ et la création de 450 emplois, finira-t-il par se concrétiser dans un futur pas trop lointain ? La réponse se trouve assurément dans la capacité de Solargise à fidéliser des sources de financement solides.