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Promouvoir la littérature d’ici d’une manière originale

le vendredi 03 août 2018
Modifié à 10 h 46 min le 03 août 2018
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Depuis maintenant cinq ans, la promotion Le 12 août, j’achète un livre québécois prend de l’ampleur et même chez les libraires, on ressent une différence. « C’est certain que ce n’est pas encore aussi fort que la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur en avril, où l’on ressent vraiment que les gens veulent acheter un livre. Mais cette journée spéciale du 12 août évolue d’une année à l’autre. Avec les réseaux sociaux, ça diffuse rapidement et les gens connaissent cette promotion de plus en plus », explique Julie Grefford, gestionnaire au sein des Librairies Boyer. D’ailleurs, dans le cadre de cette journée spéciale, les étampes sur les cartes de fidélité seront doublées à l’achat d’un livre d’un auteur québécois. « Nous avons une très grande sélection et si nous n’avons pas le livre que les gens désirent, nous pouvons le commander », ajoute celle qui assure que les blocs à l’avant des magasins sont souvent ornés de livres d’écrivains de la Belle province. [caption id="attachment_51349" align="alignnone" width="521"] À la Librairie Boyer, on fait la part belle aux livres d’auteurs québécois qui se retrouvent de plus en plus nombreux sur les rayons et les étalages.[/caption] Des auteures heureuses Nancy Thomas, auteure de livre jeunesse trouve intéressante l’idée de mettre l’emphase sur les livres d’ici pendant cette journée. « C’est magnifique et les librairies nous permettent souvent de nous rendre sur place pour signer des livres pour les lecteurs », raconte l’auteure jeunesse qui pourra rencontrer ses jeunes adeptes. La Campivallensienne a écrit quelques romans pour les jeunes et les adolescents, en plus d’avoir participé à l’élaboration de matériel pédagogique. Elle est enseignante au secondaire, à la Cité-des-Jeunes de Vaudreuil-Dorion et pour elle la lecture est une richesse. « J’écris pour que les jeunes puissent s’offrir un premier roman. Avec un vocabulaire accessible pour eux », dit-elle. Quant à la prolifique Judith Bannon, elle jubile en pensant au 12 août. « En fait, c’est une réaction positive au fait que les livres québécois ne rayonnaient peut-être pas assez. Les gens à l’origine de ce mouvement ont fait quelque chose de positif plutôt que de chialer et de dire, les livres québécois ça ne pogne pas. C’est une belle journée qui devient une belle façon de découvrir les auteurs d’ici. Même si les gens n’en achètent qu’un cette journée-là, ça reste dans la tête toute l’année et ça fait des petits », mentionne celle qui croit aussi que l’utilisation des médias sociaux pour la promotion d’une telle activité est essentielle. « Les auteurs, nous voyons à la promotion des activités, mais les libraires indépendants qui font une belle place à nos livres sont super dans ce mouvement. Ils ont embarqué et c’est grâce à eux que ça fonctionne », conclut l’auteure à succès de Coteau-du-Lac.