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Privé d’assurance salaire pour une erreur bureaucratique

le jeudi 13 février 2025
Modifié à 14 h 21 min le 13 février 2025
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Stéphan Renaud est privé d'assurance salaire depuis trois mois en raison d'une erreur de date sur un formulaire. (Photo Journal Saint-François : Eric Tremblay)

L’histoire de Stéphan Renaud ressemble à celle de la Maison qui rend fou dans Les douze travaux d’Astérix. Retiré du travail depuis une blessure à l’épaule qui a requis trois opérations déjà, l’employé de General Dynamics a vu son assurance salariale être coupée en novembre dernier. Le tout, en raison d’une date erronée sur un formulaire.

«Je ne sais même pas si je vais pouvoir retravailler, je ne sais rien, a dit celui qui est à l’emploi de la même entreprise depuis 28 ans. Je n’ai pu une cenne qui rentre.»

En 2021, l’homme originaire de Salaberry-de-Valleyfield s’est blessé lors d’une partie de baseball. Les mouvements de son bras sont limités et douloureux en raison d’une déchirure aux muscles rotateurs. 

Il a suivi divers traitements comme de la physiothérapie. Néanmoins, une chirurgie a été nécessaire. M. Renaud est passé sous le bistouri en janvier 2023.

Une infection s’est installée lors de l’opération. Si bien que le 1er février, le travailleur blessé a dû visiter de nouveau le bloc opératoire.

Après vérifications, l’infection n’était pas complètement résorbée. Pire, des instruments chirurgicaux contaminés ont nui à sa guérison. Si bien qu’une quatrième opération sera nécessaire.

M. Renaud a visité sa chirurgienne le 18 décembre pour remplir un formulaire exigé par les assurances. Celle-ci y a écrit les différentes étapes, passées et à venir. Mais dans le bas, près de sa signature, la date du 3 novembre est inscrite. Celle-ci ne réfère à aucun traitement, opération ou rendez-vous.

Tourner en rond

Près de quatre ans après sa blessure, il n’est toujours pas apte à retourner travailler.
«Les assurances ont fermé mon dossier, a expliqué Stéphan Renaud. Ils vont rouvrir mon dossier si j’ai de nouveaux papiers.»

Il a multiplié les démarches pour obtenir satisfaction. La chirurgienne qui a signé le document est absente pour les deux prochains mois. Il a tenté de rejoindre le microbiologiste et l’équipe post-opératoire de l’Hôpital du Suroît. Ses messages n’ont pas obtenu de retour.

«J’attends des suivis, a-t-il indiqué, découragé. Les assurances m’ont demandé la date de ma prochaine opération, ce que je ne sais pas. »

Plus le temps avance et plus la situation joue sur son moral. «J’ai dit à la fille de l’assurance qu’elle allait avoir une dépression à gérer, a signifié Stéphan Renaud. Ça chatouille en dedans.»