Société

Près de 60 dossiers d’aide médicale à mourir traités en Montérégie-Ouest

le jeudi 11 avril 2019
Modifié à 20 h 57 min le 29 mai 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Un total de 59 dossiers d’aide médicale à mourir ont été traités sur le territoire de la Montérégie-Ouest depuis l’entrée en vigueur de la Loi en décembre 2015. C’est ce que révèle le Rapport sur la situation des soins de fin de vie au Québec présenté le 3 avril par la ministre de la Santé, Danielle McCann. Sur ces 59 dossiers, 47 demandes d’aide à mourir ont été administrées aux patients qui en avaient fait la demande, alors que 12 ne l’ont pas été, soit parce que la personne ne répondait pas aux conditions d’admissibilité au moment de la demande, soit parce qu’elle était décédée ou parce qu’elle est devenue inapte à consentir aux soins en cours de processus. Si l’on compare aux autres établissements de santé, le nombre de dossiers d’aide médicale à mourir se veut relativement moins élevé au CISSSMO, comparativement en Montérégie-Centre (149) et en Montérégie-Est (240). Par ailleurs, le Rapport fait également état du nombre de «sédations palliatives continues» (SPC) qui ont été administrées durant la même période. La Loi définit la SPC comme «un soin offert dans le cadre des soins palliatifs consistant en l’utilisation de médicaments ou de substances à une personne en fin de vie qui ont pour but de soulager ses souffrances en la rendant inconsciente, de façon continue, jusqu’à son décès.» En Montérégie-Ouest, on en comptabilise 65, comparativement à 34 en Montérégie-Est et 72 en Montérégie-Centre. En hausse au Québec Le constat général tiré de ce rapport est à l’effet qu’au Québec, «le nombre d'aides médicales à mourir (AMM) administrées est en croissance constante depuis 2015. On constate également que les deux tiers des AMM demandées sont administrées. Les principaux enjeux soulevés se rapportent entre autres à l'accessibilité des SPFV, notamment pour certaines catégories de patients et dans certaines régions.» Des régions comme la Gaspésie, les Iles-de-la-Madeleine ou de la Baie James témoignent de très peu de dossiers traités depuis décembre 2015.