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Poser des actions concrètes pour contrer la violence faite aux femmes

le vendredi 19 novembre 2021
Modifié à 10 h 53 min le 22 novembre 2021
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les organismes de la région qui viennent en aide aux femmes victimes de violence conjugale tentent de joindre la plus grande frange possible de la population pour conscientiser sur la problématique. (Photo Journal Saint-François – Yanick Michaud)

« Il est plus que temps d’agir. Avec le nombre sans cesse en hausse de féminicides, dont plusieurs en 2021, il faut prendre action. »

Karine Deschambault de l’Accueil pour Elle est catégorique, les menaces, le harcèlement contre les femmes doivent cesser. « Nous avons le pouvoir de faire bouger les choses. Et ces 12 jours d’action visent à dénoncer la misogynie. Le 6 décembre est une journée où il faut se souvenir de la violence faite aux femmes », dévoile la responsable du comité 6 décembre qui regroupe de nombreux organismes de la région.

Cette année, le comité soulignera la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes en marchant pour sensibiliser les gens. Le 6 décembre, 14 femmes marcheront dans les rues de Valleyfield. Le départ se fera à l’Espace Madeleine Parent à 18 h et l’activité se terminera au MUSO. « Considérant les mesures sanitaires, nous devrons limiter le nombre de personnes permises. Mais on pourra visionner en direct sur Facebook, sur la page de l’évènement Vigile 6 décembre beauharnois salaberry », avise Karine Deschambault.

 

 

Féminicide du 6 décembre on s’en souvient

La tuerie de la Polytechnique devient en 1989, il y a 32 ans, le premier féminicide de masse de l’histoire du Québec. « Nous trouvons important de se souvenir des quatorze femmes qui ont été tuées cette journée-là, juste parce qu’elles étaient des femmes », précise Karine Deschambault.

La députée de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille trouve également important de se souvenir. « Cette journée-là j’étais avec ma fille qui avait deux mois. J’avais été atteinte et ça a beaucoup de résonnance pour moi. Je veux mettre la lumière sur cette journée, parce que la violence envers les femmes est encore présente », dit la mère de trois filles qui promet de lutter pour le contrôle des armes à feu à la Chambre des Communes. « Le Bloc Québécois, nous défendons une meilleure gestion des armes. »

Des chiffres inquiétants

Les activités entourant cette commémoration s’amorceront le 25 novembre. « Ce sont douze jours qui sont encore importants et qu’il faut mettre en lumière. Il faut sensibiliser et entendre les revendications des femmes. La tolérance pour la violence devrait être zéro », plaide Dominic Roy du bureau du député Claude Reid.

Quant au maire de Valleyfield, Miguel Lemieux, qui siège sur le comité régional de sécurité publique, il confirme par le biais des statistiques que les chiffres ont augmenté, malgré la prévention. « La pandémie a eu un effet direct. Il y a eu une grosse variation durant le confinement. Une hausse des crimes reliés à la violence conjugale. Plus que jamais on a besoin d’organismes comme les vôtres », a dit l’édile en pointant les responsables de L’Accueil pour Elle, du Centre D’Main de Femmes, d’ESPACE Suroît et d’Option Ressource Travail.