Opinion

Plus jeune, plus longtemps

le mardi 04 octobre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 04 octobre 2016
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

DERMATOLOGIE. Il paraît que j'aurai l'air jeune plus longtemps, selon une étude du King's College de Londres. Un juste retour du destin.

En effet, selon un article paru la semaine dernière sur le site web du Journal de Montréal, l'étude en question affirme que les gens qui ont souffert de l'acné à leur adolescence ont tendance à garder une apparence plus jeune plus longtemps en raison d'un ralentissement du vieillissement cutané. En fait, ils auraient développé une certaine protection contre le vieillissement, ce qui retarde l'amincissement de la peau et l'apparition de rides.

J'avais 12 ans lorsque mes premiers «boutons» me sont apparus dans le front et dès lors, ce fut le début d'un long calvaire. À l'âge où l'on souhaite paraître à son mieux devant la gent féminine, ce terrible acné a sans doute eu pour effet de freiner mes élans amoureux dans certaines situations, malgré les efforts que je consacrait à tenter de l'enrayer.

Ma mère m'avait même amené consulter un dermatologue, un des rares dans les années 80. J'avais pratiquement servi de cobaye pour les premiers balbutiements d'un médicament à la vitamine A qui, malgré son efficacité, provoquait divers effets secondaires, notamment rougeur ou une sécheresse inhabituelle de la peau. C'est sans compter tous les savons ou crèmes miracles à l'odeur nauséabonde que j'ai dû me taper, toujours sans réel succès.

Heureusement, j'ai toujours conservé une bonne estime de soi. Et, tant optimiste que philosophe, je me disais que cet épisode allait finir par finir un de ces jours. J'aurai finalement atteint la vingtaine avant que tout cela passe derrière moi, sans que je retrouve pour autant une peau de bébé.

Ce que je retiens de cette maladie ? D'une part, qu'elle n'est pas éternelle dans la plupart des cas et «qu'on peut s'en sortir…» Aussi, bien que les spécialistes disent le contraire, une saine alimentation peut sans doute alléger les symptômes, ce qui n'était pas encore dans les habitudes des familles de ma génération.

Toujours est-il que je peux aujourd'hui me réjouir à la lumière de cette étude. Une fois rendu à 90 ans, j'aurai peut-être encore l'allure d'un jeunot de 70.