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Plus de 45 000 repas livrés annuellement au domicile des aînés

le lundi 14 mai 2018
Modifié à 15 h 25 min le 14 mai 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

COMMUNAUTÉ. Le moins que l’on puisse affirmer, c’est que les besoins en matière de lutte à précarité alimentaire chez les aînés de 65 ans et plus ont connu une hausse vertigineuse à Salaberry-de-Valleyfield depuis que la Popote roulante a livré son premier repas à domicile, le 9 mars 1972. A peine une soixantaine de plats avaient été fournis aux personnes âgées quand ce service à la communauté a pris forme et 46 ans plus tard, le nombre de livraisons est passé annuellement plus de 45 000. [caption id="attachment_47731" align="alignnone" width="521"] Une équipe de 6 employées peut préparer jusqu’à 1200 repas par semaine pour les personnes en perte d’autonomie. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] «Seulement depuis quatre ans, le volume de repas chauds, surgelés et adaptés a presque doublé», a révélé la directrice générale de la Popote roulante, Isabelle Lachance, lors d’une entrevue accordée au «Journal Saint-François» depuis les nouveaux locaux situés au 282, rue Jacques-Cartier. [caption id="attachment_47732" align="alignnone" width="521"] Durant la journée du jeudi 10 mai, quelque 200 plats ont été livrés à domicile par les 70 bénévoles de la Popote roulante. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] C’est justement afin de mieux desservir ses quelque 650 bénéficiaires que la Popote roulante a quitté son lieu d’origine au 20, rue Saint-Pierre pour emménager dans l’ancienne fruiterie Jacques-Cartier. L’organisme «ABC de la famille», jadis le Carrefour du partage, avait signifié son intention d’utiliser à l’expiration du bail les locaux qui, de toute façon, étaient devenus exigus en raison de l’augmentation constante des services à dispenser. «Sans ce déménagement, il aurait été difficile de poursuivre nos activités à un rythme aussi élevé», affirme la directrice. «On peut maintenant opérer sans se soucier de l’espace d’entreposage de nos aliments et repas.» [caption id="attachment_47733" align="alignnone" width="521"] Le déménagement de la Popote roulante dans les locaux de l’ancienne fruiterie Jacques-Cartier permet de répondre à des besoins sans cesse croissants et donne plus de visibilité à l’organisme. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] Avec ce nouveau bâtiment, la Popote roulante double sa superficie et dans les 43 000 pieds carrés d’occupation, se trouvent une chambre congélateur et une chambre froide acquises grâce à une aide financière de 40 000 $ consentie par le Centre du Partage. L’équipe de travail constituée de 6 employées peut donc compter sur des installations adéquates pour préparer les repas qui sont acheminés à la clientèle par environ 70 bénévoles actifs. [caption id="attachment_47734" align="alignnone" width="521"] Un don de 40 000 $ remis par le Centre du Partage a servi notamment à l’acquisition d’une nouvelle chambre congélateur. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] Les menus varient chaque mois pour la bouffe destinée aux aînés de 65 ans et plus, en perte d’autonomie, en convalescence, souffrant d’un handicap physique et/ou mental, vivant seule ou en couple. Les plats sont livrés quatre fois par semaine de 10h30 à midi au coût unitaire de 6,50 $ et de 5,50 $ dans le cas des surgelés. «Les gens peuvent se procurer une casserole de fruits de mer pour 6,50 $», mentionne Mme Lachance. La nourriture vérifiée au préalable par une nutritionniste du CLSC provient d’un groupe d’achat (GESPRA), en l’occurrence le même grossiste que celui de l’Hôpital du Suroît, et de fournisseurs commerciaux. Si la majeure partie des repas sont transportés par les bénévoles, de 30 à 40 personnes viennent cueillir les plats au comptoir de la Popote roulante chaque semaine. Il est possible également pour les personnes en résidence de commander des repas. [caption id="attachment_47735" align="alignnone" width="521"] L’aménagement d’une nouvelle chambre froide fait en sorte d’éliminer les soucis de manque d’espace pour l’entreposage des aliments et repas. (Photo: Pierre Langevin)[/caption] Tout en maintenant le cap sur sa mission auprès des personnes en perte d’autonomie, l’organisme exerce un rôle préventif. «Les mêmes bénévoles desservent les bénéficiaires et quand il n’y a pas de réponse, la famille est prévenue. Il arrive que les personnes âgées voient plus souvent nos bénévoles que leurs propres enfants. Nous offrons un service personnalisé et pour la famille, c’est un souci de moins de savoir que la Popote roulante se rende au domicile des aînés plusieurs fois par semaine», conclut Isabelle Lachance. La Popote roulante en chiffres 45 000       Repas préparés chaque année 60       Repas servis la première année en 1972   200    Plats livrés la journée du 10 mai 70     Bénévoles qui font la livraison 4 fois/semaine 6    Employées qui cuisinent la bouffe 43 000   Pieds carrés d’occupation dans la nouvelle bâtisse 50%    Plus de superficie au 282, Jacques-Cartier 650       Bénéficiaires âgés de 65 ans ou plus 6,50      Dollars par repas chaud 5,50      Dollars pour un repas surgelé