Pierre-Yves McSween prend position sur le dossier du Centre mère-enfant

Le chroniqueur économique Pierre-Yves McSween a abordé la question du transfert du Centre mère-enfant vers le futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges dans sa chronique matinale du jeudi 12 novembre au micro de Paul Arcand. (Écouter la chronique du 98,5 FM à partir de 4:22) D’entrée de jeu, McSween a admis que «le jupon dépasse», en parlant ainsi d’un dossier qui touche sa ville d’origine. Dans sa réflexion, il rappelle que l’activité économique des anciennes villes industrielles comme Salaberry-de-Valleyfield repose en partie sur la présence d’établissements comme l’hôpital et le cégep. Il aurait pu ajouter le palais de justice également. À ce titre, Salaberry-de-Valleyfield agit comme un pôle régional, alors que parallèlement, on assiste au développement de la banlieue de Montréal jusqu’à Vaudreuil-Dorion. « Le gouvernement veut déplacer les soins mère-enfant dans une ville qui vit déjà bien de l’offre et de la demande », dit-il. Dans son style bien à lui, il reproche au gouvernement d’agir à partir d’une analyse basée sur les chiffres immédiats. « À Vaudreuil-Dorion, il y a plus de monde, donc c’est là qu’on va mettre le centre ». Par contre, des villes comme Salaberry-de-Valleyfield ou encore Sorel ou Shawinigan, qui ont vécu une transition, ont besoin de ce genre d’établissement comme pôle d’attraction, selon lui. « Si tu dénudes volontairement comme gouvernement des établissements publics qui attirent des médecins, qui est-ce qui va soigner les gens si tu continues à vider les régions de leurs services ?» Selon Pierre-Yves McSween, c’est ce genre de réflexion à court terme qui risque de complètement démolir le tissu économique des régions. Il demande au gouvernement de réfléchir à long terme sur les conséquences de ce genre de décision. « Si tu détruis une région pour aller à 15-20 kilomètres à côté, est-ce que ça va être plus payant à long terme ? C’est une réflexion qu’on doit faire », conclut-il, en saluant les gens de sa région.