culture

Les Pic-Bois prennent leur envol

le jeudi 24 mai 2018
Modifié à 10 h 13 min le 24 mai 2018
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Les Pic-Bois ont fait leur nid dans l’humour. Après une décennie de dure labeur, Maxime Gervais, Dominic Massicotte et leurs acolytes sont devenus des incontournables du rire pour plusieurs. Assez pour rafler trois prix importants au Gala de la relève en humour. «On ne s’attendait pas à ça, a confié Maxime Gervais. La dernière année a été la première où on a vécu de notre art et on se sent près à passer au prochain niveau. Ces trophées-là, c’est une porte qui s’ouvre. » [caption id="attachment_48218" align="alignright" width="210"] Maxime Gervais et Dominic Massicotte ont partagé leurs honneurs avec la grande famille des Pic-Bois qui comprend Julien Bernatchez, Etienne Forest, Jonathan Ranger et Linda Bouchard.[/caption] Les prix remportés par le duo campivallensien sont ceux du numéro de l’année pour «Le magicien pervers», spectacle de l’année pour «La ligue d’impro des Pic-Bois» et humoristes de l’année. Pas mal pour les deux comparses qui, fin 2007 début 2008, montait sur les planches pour la première fois. «Les gens nous ont accompagnés et nous ont vus grandir, indique l’humoriste. On a toujours fait les choses à notre manière avec des essais/erreurs. Un peu comme une sculpture que tu travailles jusqu’au résultat final. » Une œuvre sculptée bien sûr par Maxime et Dominic, mais à laquelle se greffe une «famille créative», complétée par Jonathan Ranger, Julien Bernatchez, Linda Bouchard et le gérant Étienne Forest.   Spectacle original chaque mois «La ligue d’impro des Pics-Bois» a frappé fort l’été dernier au Zoofest. Un spectacle phare qui représente un tournant. «Le concept est clair et la clef est facile à aller chercher ; tout le monde a déjà vu un match d’impro, explique Maxime Gervais. On a pu installer notre humour de situation dans ce cadre avec une part de nostalgie, faut l’avouer. » De chacune des éditions ou presque du Zoofest, les Pic-Bois ont annoncé que ce serait leur dernière présence à ce festival. Une nouvelle relève en humour émerge et ils ont décidé de passer à autre chose, de passer le flambeau. Autre chose, c’est l’autoproduction. Toutes les mains sur le volant du bateau créatif, ils vont écrire et mettre en scène un spectacle original chaque mois. Matériel présenté en résidence au Théâtre Sainte-Catherine de Montréal, à la Factrie de Valleyfield, à l’Anti de Québec ainsi qu’à Sherbrooke à partir de l’automne. «C’est beaucoup de travail mais on a la chance de travailler avec des personnages qu’on connaît, dit-il. C’est une charge de travail qui n’a pas de bon sens, mais on est bien à l’aise, bien entouré et a assez d’expérience pour proposer du nouveau matériel chaque mois. » Le prochain spectacle, «Le Michael Jackson des Pic-Bois avec Julien Bernatchez sera présenté samedi à Montréal, le 1er juin à Valleyfield puis le 4 juin à Québec. [embed]https://www.facebook.com/lespicboishumour/videos/2028435923852989/[/embed]     À la maison Revenir chaque mois à la Factrie, c’est vraiment le sentiment de revenir à la maison pour le groupe. «Jeune, on faisait des spectacles avec du matériel peut-être maladroit, affirme Maxime. Mais en revenant, on voit que les gens sont au rendez-vous et fiers de nous voir aller. Nos racines sont à Valleyfield et nous sommes toujours fiers d’y revenir. » Les Pic-Bois, Philippe-Audrey Larrue St-Jacques, Joe Guérin sont quelques-uns des humoristes de la région qui prennent de plus en plus de place sur les marquises de théâtre. Maxime Gervais déborde de l’humour et constate avec fierté que des créateurs de Valleyfield se démarquent de plus en plus. «Il y a une culture propre à elle, un peu champ gauche, mais bien instinctive et pure qui s’est installée. » [embed]https://www.youtube.com/watch?v=lh7-at5PS4E[/embed]