Actualités

Patience pour les canaux à Saint-Zotique

le mardi 21 août 2018
Modifié à 16 h 57 min le 21 août 2018
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

ENVIRONNEMENT. Le dragage des canaux du secteur Notre-Dame-des-Rivières à Saint-Zotique pour faciliter l’accès au lac Saint-François n’est pas pour demain. Il faudra attendre au moins jusqu’en février 2019 pour obtenir les autorisations nécessaires auprès du ministère de l’Environnement afin d’espérer régler la problématique entourant la circulation des embarcations de plaisance dans les canaux devenus trop peu profonds. Le maire de la municipalité, Yvon Chiasson a appris que le Bureau des audiences publiques sur l’environnement (BAPE) devra d’abord se pencher sur de nouvelles études avant de donner le feu vert à un éventuel nettoyage des fonds marins. L’information a été communiquée aux autorités municipales par la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon. En mai dernier, à la suite d’une pétition initiée par des riverains du secteur Notre-Dame-des-Rivières, le maire Yvon Chiasson a assuré que l’administration municipale suit le dossier de près. «Il faut un permis pour draguer l’embouchure des canaux et on ne s’attend pas à avoir le certificat d’autorisation avant le 4 août, au plus tôt. Certaines demandes faites au BAPE remontent à un an et demi. On veut les déboucher (les canaux), c’est dans notre intérêt», avait indiqué le premier magistrat. Lors de l’assemblée du conseil municipal qui a eu lieu en juin dernier, une pétition contenant plus de 550 signatures a été déposée aux élus.  Or, non seulement l’échéance vient d’être repoussée de plusieurs mois, la tenue des prochaines élections au Québec ne sera pas de nature à accélérer le processus environnemental. Entre temps, les dirigeants municipaux de Saint-Zotique doivent poursuivre leurs rencontres avec les représentants des Premières Nations. Après avoir expliqué les procédures de dragage aux Amérindiens d’Akwesasne en juin, ils ont rendez-vous sur la réserve de Kahnawake pour faire connaître leurs intentions. «C’est frustrant d’être obligé d’attendre ces études, mais on ne peut aller contre les exigences environnementales du BAPE», a exprimé le maire Yvon Chiasson.