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Régates

Passionnée des régates depuis la naissance

le vendredi 12 juillet 2019
Modifié à 19 h 48 min le 12 juillet 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Elle a le même âge que les régates, en est passionnée. Et elle n’a jamais manqué un week-end de courses motonautiques sur le lac Saint-François. Lise Daoust a 81 ans. En fait elle les aura le 13 juillet, le samedi des 81es Régates de Valleyfield. À l’exception de l’année de sa naissance, elle n’aura pas raté beaucoup de vrombissements de moteurs. « J’ai été d’à peu près toutes les régates. Je suis venue au monde sur la rue Cossette, tout près de la baie. Ma mère était folle des régates. Elle nous amenait, ma sœur, mon frère et nous ne devions pas rater de courses. Même quand mon frère voulait aller jouer dans le parc, elle disait, ne va pas trop loin, les courses vont commencer », raconte la dame vive et en santé. À l’adolescence, leur mère leur permettait de se rendre seuls dans le parc, beaucoup plus accessible à l’époque. « C’était beaucoup moins dispendieux. Il y avait de petits macarons, vendus 1 $, et ça donnait accès. Nous étions vraiment près de l’eau. Il n’y avait pas de gradins, pas de kiosques, pas de vendeurs de bières. Seulement des couvertures, des pique-niques et des caisses de bières que les gens amenaient », précise Lise Daoust dont les souvenirs sont bien ancrés dans la tête bien coiffée.

Les courses et tous les évènements

Si elle raconte avec forces détails les courses, elle se souvient aussi de l’époque dorée des soupers, danses et couronnements qui se tenaient dans les semaines qui les précédaient. « Il y avait les soupers de steaks, de cochon braisé, de homards, de spaghetti. Chacun pour un organisme particulier qui en retirait les profits. Il y avait les 5, 6, 7, 8 duchesses, dont l’une était couronnée reine. La danse pour son couronnement. Les gens étaient chics. Les femmes étrennaient les robes », se rappelle avec nostalgie la dame qui trouve que les choses ont bien changé. « Pendant les courses, les hommes étaient en pantalons, les femmes devaient porter un haut convenable. Rien comme ce que portent les gens aujourd’hui dans les estrades », dit-elle en rigolant. C’est elle qui est derrière l’idée du brunch familial des Rotary. « Les soupers étaient dispendieux. Et à l’époque, pas tout le monde ne pouvait se le permettre. J’ai eu l’idée d’un brunch accessible. J’en ai parlé à Clément Beaudin qui en a fait un pour le dimanche avant les régates », explique Lise Daoust dans son appartement de la rue Victoria, surplombant le site des régates.

Présente et accueillante

C’est d’ailleurs là qu’elle poursuivra sa tradition d’accueillir de nombreux visiteurs pour célébrer et ses régates, et son anniversaire de naissance. À l’époque, son mari, Marcel Bégin était le représentant Molson de la région. Il était partie prenante des régates. « Nous restions tout près et chaque samedi et dimanche des régates, nous faisions la fête en soirée. Les pilotes, leurs équipes, des gars des Snowbirds qui faisaient des spectacles aériens, Guy Lafleur, Réjean Houle, nous étions une centaine. Les gars stationnaient leurs bateaux dans la rue devant la maison. Les gens étaient curieux et passaient admirer. Ils n’avaient pas accès aux puits dans le temps », narre celle qui se targue d’avoir vu Guy Lafleur faire cuire des steaks chez elle. « J’ai des photos de ça », dit-elle en riant. Des souvenirs elle en a à la tonne. Et elle en parle et transmets sa passion à ses proches. Ses fils, Mario et Daniel, ses petits-enfants, et maintenant l’arrière petit enfant de cinq ans. « Ça ne passera jamais. Je vais toujours aimer ça. L’ambiance. J’adore », conclut la dame.

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