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Pâques : mieux vaut opter pour le chocolat que pour un lapin

le vendredi 12 avril 2019
Modifié à 11 h 57 min le 12 avril 2019
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Si l’idée d’offrir un lapin à sa progéniture à l’aube de Pâques peut paraître mignonne, les responsabilités et inconvénients sont nombreux.   Josée Bilodeau, directrice du centre de Services Animaliers de Salaberry-de-Valleyfield explique que l’idée est loin d’être bonne. « Après coup, les propriétaires trouvent que c’est beaucoup de trouble. Ils pensent sur le coup que c’est cute, mais ils ne pensent pas aux soins qui doivent venir avec. Ce n’est pas un toutou, c’est un être vivant », explique-t-elle. Pour un lapin, dont l’odeur peut parfois devenir incommodante, de nombreux soins doivent être portés. « Il faut faire la litière régulièrement. Ils doivent manger du foin en quantité. Il faut leur en donner à volonté. Les excréments viennent avec et ça sent », dit Josée Bilodeau. Au moment de l’entrevue avec le Saint-François, elle disait venir de recevoir un appel d’un citoyen voulant se débarrasser d’un lapin, ‘’ parce qu’il est trop de trouble’’.

Nombreux engagements pour un animal de compagnie

Lorsque l’on fait l’acquisition d’un animal de compagnie, il faut savoir que de nombreuses responsabilités viennent avec. Josée Bilodeau et l’équipe des Services Animaliers de Salaberry-de-Valleyfield ont dressé une liste : - Offrir un environnement sain, propre et sécuritaire, où les animaux sont acceptés; - Avoir suffisamment de temps à consacrer à mon animal : éducation, exercice, interaction; - Avoir le temps et les moyens nécessaires pour les soins vétérinaires, la nourriture, les accessoires, le toilettage, la pension et le dressage de mon animal; - Stériliser mon animal au bénéfice de sa santé, mais aussi pour lutter contre la surpopulation animale; - Identifier mon animal en respect des règlements en vigueur dans ma municipalité; - Et surtout, offrir tout l’amour et l’affection que ce petit être pourra recevoir! « Sans compter que ce ne sont pas tous les propriétaires qui acceptent les animaux dans les logements. Il faut vérifier avant de signer le bail et surtout avant d’acheter un animal dont il faudra ensuite se départir », indique Josée Bilodeau.

Autres astuces pour propriétaires sérieux

Si ultimement on opte pour quand même se procurer un lapin, on doit privilégier l’adoption en refuge plutôt qu’une animalerie ou un éleveur louche. Il faut prévoir qu’un lapin peut vivre jusqu’entre 8 à 12 ans. À la maison, il faudra prévoir un espace suffisamment grand, adapté et sécurisé pour y accueillir l’animal aux longues oreilles. Il doit avoir une certaine liberté et ne pas toujours se trouver en cage. Selon l’Association des lapins du Québec, le lapin est le troisième animal le plus populaire au Québec, mais le nombre d’abandons de ce dernier ne cesse de croître. « L’année 2018 a été marquante et inquiétante. À de nombreuses reprises, les divers refuges animaliers acceptant les lapins étaient à capacité maximale », explique l’organisme.