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Pacte de rue, dans les fissures de la communauté depuis 25 ans

le jeudi 19 septembre 2019
Modifié à 15 h 13 min le 19 septembre 2019
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

De beaux et vibrants témoignages ont émané du rassemblement marquant le 25e anniversaire de l’organisme Pacte de rue, tenu jeudi dans la ruelle des Tisserands. Comme l’a souligné à cette occasion la présidente de l’organisme, Marie Boulerice, Pacte de rue se veut une affaire de cœur et de bienveillance à l’égard des gens dans le besoin, un porteur d’espoir pour permettre à ces personnes marginalisées de voir autre chose que leurs problèmes. Depuis 25 ans, ses intervenants assurent des services de première ligne à des gens rendus vulnérables par les travers de la vie. Services d’écoute, dépannage d’urgence, références et accompagnement. Dans une perspective de prévention, les travailleurs de rue rendent également accessibles différents articles tels que préservatifs ou encore de la naxolone pour éviter des surdoses de drogue. Mis sur pied en 1994 dans le cadre d’un projet pilote, Pacte de rue devenait trois ans plus tard une corporation sans but lucratif dotée d’un conseil d’administration. En 1999, le service étendait ses services aux secteurs de Beauharnois et du Haut-Saint-Laurent. [caption id="attachment_70699" align="alignnone" width="444"] Le maire de Salaberry-de-Valleyfield, Miguel Lemieux, a remis une plaque souvenir au fondateur de Pacte de rue, Claude Théorêt, pour ce 25e anniversaire. (Photo Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] Le fondateur et co-directeur Claude Théorêt et sa vis-à-vis Chantal Lizotte ont profité de ce rassemblement pour remercier les différents partenaires et intervenants qui ont accompagné Pacte de rue au fil des ans. En retour, le maire Miguel Lemieux, Louise Clément du Carrefour Jeunesse-Emploi Beauharnois-Salaberry et Marc-André Messier de la Maison de la Jeunesse 12-17 de Valleyfield ont souligné l’apport de Pacte de rue comme ressource essentielle dans la communauté. La Fondation Baie Saint-François, par l’entremise de son président Yves McSween, a aussi profité de cet événement pour remettre un don de 2000 $. Le directeur Claude Théorêt a également eu droit à un témoignage bien senti de la part de son équipe, reconnaissant en lui un homme investi, débrouillard, inspiré et visionnaire. Des vies sauvées Mais avant tout, ce sont les témoignages de ceux qui ont bénéficié des services de Pacte de rue qui ont retenu l’attention. L’un d’eux, Claude, a raconté comment Pacte de rue avait été d’une aide énorme à son endroit. « Ils sont là pour t’accompagner selon tes besoins et non pas de leurs besoins, d’une façon qu’on ne trouve pas ailleurs. Sans eux, je ne peux pas m’imaginer où je serais rendu aujourd’hui », a-t-il déclaré. [caption id="attachment_70700" align="alignnone" width="444"] Le témoignage de Claude (à droite), s’est conclu par une intense poignée de main avec Claude Théorêt. (Photo Journal Saint-François Pierre Langevin)[/caption] Prenant à son tour le micro à l’improviste, Yves a aussi évoqué avec émotion le moment où il était arrivé à Valleyfield, alors qu’il consommait régulièrement du crack. Il a pu alors compter sur l’aide de Psycohésion et de Pacte de rue pour l’accompagner lors de ses présences à l’hôpital. « C’est une époque où je voulais mourir… ils m’ont sauvé la vie», a-t-il confié, en mentionnant qu’il complétait sa première année à l’écart du crack. D’autres personnes ont aussi saisi l’opportunité de livrer leur propre témoignage au terme des présentations officielles, loin des projecteurs. [gallery ids="70701,70703,70705,70706,70707,70708,70709,70710"]