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«On est rendu dans un cul-de-sac pour placer les élèves» - Frank Mooijekind

le mercredi 21 novembre 2018
Modifié à 14 h 21 min le 21 novembre 2018
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Chaque année, la Commission scolaire de la Vallée-des-Tisserands transfère entre 200 et 300 élèves par manque de place. Avec les développements résidentiels prévus, notamment dans le secteur Grande-Île, elle doit redécouper ses bassins de desserte des écoles du primaire. Les consultations qui ont déjà eu lieu ont permis aux parents de faire entendre leur grogne. Deux options ont été envisagées par la CSVT, soit le transfert de nombreux élèves vers l’école Edgar-Hébert ou, avec la révision des bassins, vers l’école la plus près de leur domicile. Depuis un peu moins d’un an, le conseil des commissaires étudie le dossier avec les différentes directions d’établissements. M. Mooijekind a révélé que la CSVT n’avait pas l’obligation de consulter les parents selon la Loi, mais qu’elle avait décidé de les entendre à travers le conseil d’établissements. Des pistes de solution pourraient émaner de ces rencontres. «Chaque année, c’est 150 à 175 élèves de plus qui arrivent au primaire, explique Frank Mooijekind, président de la CSVT. On voit quelque chose de gros qui arrive dans Grand-Île. On est dans un cul-de-sac pour placer les élèves et si on n’agit pas maintenant, le problème sera plus gros dans deux ans. Selon nos statistiques, on doit procéder. » La Loi de l’instruction publique, adoptée en 1964, oblige les commissions scolaires à remplir toutes ses cases [caption id="attachment_56018" align="alignright" width="210"] La seule école primaire de Grande-Île est déjà à pleine capacité.[/caption] scolaires dans un rayon de 20 km. Les rencontres aux écoles Saint-Joseph-Artisan, Sainte-Agnès et Langlois ont eu lieu. Déjà plusieurs craignent des fratries séparées d’école, des désagrément au transport scolaire ou au service de garde, mais surtout au stress ressenti par les enfants qui auront à changer d’école et donc perdre des copains de classe. Celle de l’école Montpetit a été déplacée au 27 novembre devant l’engouement suscité. «Certains parents, surtout des quartiers Grande-Île et un peu de la Baie ne seront pas contents et vont grogner, soutient M. Mooijekind. Je ne suis pas surpris de l’intérêt de ces rencontres. Mais les gens comprennent. » Il qualifie la révision des bassins de mal nécessaire et de dossier délicat, mais planifié dans le meilleur intérêt des élèves selon les moyens disponibles. École Edgar-Hébert dans la mire Des deux options proposées par la CSVT, on ressent une certaine préférence pour celle où le surplus d’élèves serait redirigé vers l’école Edgar-Hébert. «On croit que ce serait moins dommageable, mentionne-t-il. C’est une école qui pourrait accueillir 500 élèves avec une belle palestre sportive et des locaux spécialisés. Vu son l’indice de défavorisation, elle aurait droit à des services supplémentaires. » M.Mooijekind assure qu’au moment de transformer l’école Edgar-Hébert en établissement du primaire, rien n’avait été écrit quant à la possibilité d’y transférer des élèves d’un autre quartier que celui du secteur sud. Pour ce qui est des trajets d’autobus, certains pourraient atteindre 35 ou 40 minutes. Toutefois, les modifications aux transports respecteraient le budget disponible. Rappelons que peu importe l’option retenue, les élèves qui sont présentement en 5e année auront le droit de choisir de demeurer à la même école pour compléter ce parcours académique