COVID-19
Voyage

Omicron en souvenir de voyage

le mardi 11 janvier 2022
Modifié à 10 h 33 min le 11 janvier 2022
Par Valérie Lessard

vlessard@gravitemedia.com

Depuis la mi-décembre, le gouvernement du Canada recommande d'éviter tout voyage non-essentiel à l'extérieur du pays. (Photo : Unsplash)

Partir en voyage en ce moment comporte des risques que plusieurs ont appris à leurs dépens pendant le temps des Fêtes. Il y a bien sûr les ‘’sans-desseins’’ de Tulum qui ont fait couler beaucoup d’encre (et d’alcool) cette semaine, mais d’autres ont vu leurs vacances chamboulées par Omicron bien qu’ils avaient respecté les règles en vigueur.

Je vous raconte ici l’histoire de Clément, un Français amoureux d’une Québécoise avec qui il vit en France depuis deux ans. En raison de la pandémie, son amoureuse n’avait pas pu revoir les siens depuis son déménagement au pays de Molière. Les vacances des Fêtes 2021 étaient donc attendues et espérées depuis longtemps, malgré la menace (au départ pas si claire) d’Omicron.

Le couple âgé au début de la trentaine avait bon espoir que le voyage allait bien se passer, notamment parce qu’ils avaient leur troisième dose de vaccin. La France l’avait rendu accessible à tous les adultes en novembre.

Testés négatifs avant le départ et une fois atterris à Montréal, tout était «nickel». Or, ils sont arrivés la semaine avant Noël, celle où le variant s’est répandu comme une trainée de poudre dans bon nombre de familles de la province.

Ce qui devait arriver arriva : lors d’un souper avec des amis québécois, un d’entre eux ignorait qu’il était positif à la COVID-19. Cinq des six personnes présentes ont attrapé le virus, dont Clément. Étrangement, c’est d’ailleurs sa copine qui a été épargnée.

Le plan des vacances a donc drastiquement changé. Plutôt que de profiter des joies de l’hiver, ils se sont retrouvés isolés dans le sous-sol de la résidence familiale. Heureusement pour lui, les symptômes ont été légers et de courte durée.  

Mais les effets collatéraux, eux, se sont étirés.

Le vol du retour était prévu pour le 1er janvier. Pour prendre l’avion, ils devaient présenter un test négatif. Le problème, c’est que bien que la période de 10 jours d’isolement était terminée, Clément testait toujours positif. Sa blonde est donc retournée seule en France, puisqu’elle était négative.

Après avoir contracté le virus, il est possible de réagir positivement au test de dépistage pendant plusieurs semaines, bien que selon Judith Fafard, microbiologiste-infectiologue citée par Radio-Canada en février 2021, la moitié des personnes infectées testent négatifs 10 à 14 jours après l’infection.

L’angoisse s’est mise à monter pour Clément qui craignait de rester coincé au Canada encore longtemps alors que des engagements professionnels l’attendaient chez lui. Finalement, un test est ressorti négatif le 7 janvier. Il a pu retourner au bercail le lendemain.

Il avait l’avantage d’être logé chez de la famille. Mais pour quelqu’un qui voyage pour le tourisme, la facture peut grimper rapidement si le retour est reporté.

C’est un pensez-y-bien. À vous de voir si le jeu en vaut la chandelle.