Économie

Offensive pour relancer l’industrie bovine

le mercredi 28 février 2018
Modifié à 16 h 28 min le 28 février 2018
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La crise de la vache folle a causé d’énormes pertes chez les producteurs bovins dans les années 2000. Depuis ce temps, le cheptel bovin a chuté de près de la moitié dans certains secteurs, ce qui incite aujourd’hui les producteurs bovins à tenter une relance de leur industrie. Le plan de développement qui sera dévoilé sous peu vise à augmenter la production bovine de 50% au Québec d’ici 2025. Selon le président du Syndicat des producteurs bovins de la Montérégie-Ouest, Kirk Jackson, la production bovine a atteint un seuil critique car, moins il y a de volume de production, moins les producteurs auront les ressources nécessaires pour rester en opération. Selon les données obtenues auprès de l’UPA, on compte environ 450 producteurs de bovins sur le territoire des trois MRC du Suroît : 245 dans le Haut-Saint-Laurent, 106 dans Beauharnois-Salaberry et 91 dans Vaudreuil-Soulanges. «Cela représente un moteur économique de plusieurs millions pour la région», estime M. Jackson, producteur bovin établi à Saint-Anicet. Pour sa part, Julien Levac-Joubert, agent de communication à la Fédération des producteurs bovins du Québec, estime qu’il est primordial de créer un environnement propice à l’expansion des entreprises bovines, particulièrement dans le secteur du bouvillon d’abattage, durement affecté par la crise de la vache folle. En Montérégie-Ouest, on retrouve néanmoins une production bovine diversifiée : veaux d’embouche, bouvillons destinés à l’engraissement, veaux de lait, veaux de grains ou bovins de réforme dont la viande est transformée principalement en bœuf haché. Pour Kirk Jackson, le principal défi de l’industrie bovine concerne la relève, alors que l’âge moyen des producteurs bovins québécois oscille les 58 ans. Selon lui, la relance devra inévitablement passer par une mise en valeur du métier de producteur, faciliter les conditions d’implantation, des mesures gouvernementales pour accompagner les jeunes producteurs et un allègement de la règlementation à laquelle ils sont soumis. La mise en valeur des produits de niche et la promotion du marché local sont aussi des mesures qui pourraient contribuer à donner un nouvel élan à cette industrie.