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Objet de nombreuses plaintes, Château Bellevue révise ses hausses de loyer

le vendredi 22 janvier 2021
Modifié à 15 h 42 min le 22 janvier 2021
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

Après avoir fait l’objet de plusieurs plaintes en raison des hausses de loyers exorbitantes proposées à ses résidents, le Groupe Château Bellevue a décidé de faire marche arrière et revoir sa façon de faire. « Nous avons écouté nos résidents et nous en sommes venus à la conclusion que nous avions fait une erreur pour certaines parties de la hausse projetée. Nous allons donc revisiter les baux pour cette année, incluant ceux qui ont déjà été signés, pour s’assurer que nos résidents puissent faire face aux difficultés actuelles », a annoncé vendredi le président du Groupe Château Bellevue, Frédéric Lepage. À compter de vendredi dernier, tous les résidents devaient recevoir une communication du Groupe afin de discuter du renouvellement de leur bail, en tenant compte des hausses normales prévues dans l’industrie, au niveau du loyer et des services, mentionne-t-on dans un communiqué. « Nous estimons que la hausse moyenne dans l’ensemble des Châteaux sera aux alentours de 2,1 % pour la portion immobilière, et de 3 à 5 % en moyenne selon les services rendus aux résidents. »

Nombreuses plaintes

Hausses de loyers pouvant aller de 300 $ à 500 $ par mois, mécontentement à l’égard des repas; de nombreuses plaintes avaient été formulées à l’égard de certaines mesures mises de l’avant dans les résidences privées du Groupe Château Bellevue. Plusieurs locataires de la résidence campivallensienne nous ont contactés au cours des derniers jours pour dénoncer les hausses de loyer imposées pouvant aller de 10% à 30%. Selon les informations fournies par l’une des résidentes, les augmentations peuvent aller de 150 $ par moi pour un petit appartement de 3 ½ pièces à près de 500 $ par mois pour un 4 ½. Pour sa part, Brigitte Perreault nous informait que sa mère de 88 ans voyait son loyer augmenter de 16 %, soit 320 $ par mois au Bellevue Valleyfield. « C’est un mini appartement avec une petite chambre... Elle a besoin d’une marchette et des soins du CLSC pour ses besoins de base. Elle doit déménager en pleine pandémie pour le 1er avril. » Ces augmentations ont par ailleurs entraîné un certain nombre de plaintes auprès du CAAPA (Centre d'aide et d'accompagnement aux personnes aînés et leurs proches), confirme la coordonnatrice, Lyne Leboeuf. D’autre part, le Réseau FADOQ a lancé une pétition pour protéger les personnes âgées contre les abus financiers en résidence privée pour aînés (RPA). Du côté politique, le député de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois a publié un communiqué vendredi dans lequel il demandait au gouvernement du Québec de mettre immédiatement en place un moratoire sur les augmentations de loyer dans les résidences privées pour aînés (RPA). À cet égard, le Groupe Château Bellevue est aussi d’avis que le modèle actuel doit être revu. « La grille de fixation de loyer ne tient aucunement compte de l’augmentation réelle des coûts des salaires des employés des résidences, ni des autres frais, par exemple alimentaires. »