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COVID-19

«Nous mettons tout en oeuvre pour que tout se passe bien» - Nancy Rochefort

le mardi 09 juin 2020
Modifié à 10 h 09 min le 09 juin 2020
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le Camping Lac des Pins accueille ses premiers campeurs le 12 juin. Une situation qui ne plait pas à plusieurs résidents de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent. Mais les propriétaires du site assurent prendre toutes les mesures nécessaires pour que l’été soit plaisant et sécuritaire pour tous. Deux pétitions ont circulé ces dernières semaines. Les signataires étaient nerveux à l’idée de voir des résidents de zones chaudes à la COVID venir s’établir dans le Haut-Saint-Laurent, peu frappé par la COVID-19. Nancy Rochefort, propriétaire du Camping situé à Saint-Antoine-Abbé, comprend les inquiétudes soulevées. Mais elle assure tout mettre en œuvre pour que ça se passe bien. «Il y aura les mesures de distanciation qui seront instaurées, le protocole d'entente que les campeurs devront signer concernant les règlements supplémentaires dus à la COVID-19, les recommandations de la santé publique et le guide du camping en temps de pandémie auquel on doit se conformer, mentionne-t-elle. Avec toutes ses mesures, nous avons confiance que tous pourront profiter d'un été tout en respectant les directives.» Le gouvernement a autorisé les terrains de camping à rouvrir cet été. Depuis le 1er juin. Mais le Camping Lac des Pins a préféré attendre et être prêt. Mais une fermeture à long terme aurait pu avoir des effets néfastes. «Nous craignons que les campeurs voyageurs qui sont habitués de venir chez nous ne reviennent plus, dit Nancy Rochefort. Les impacts peuvent se refléter sur plus d'une année. Également les campeurs saisonniers qui désirent faire du camping cet été, pourraient choisir un autre camping si nous n'ouvrons pas cette année. » Habituellement, entre 4000 et 6000 personnes se retrouvent sur le site. Ce sera beaucoup moins cette année. Avec seulement les saisonniers et aucun visiteur, le nombre devrait chuter de 50 %. Ce qui se fera ressentir sur les finances évidemment. Un été de camping qui évoluera avec le temps. Pour le moment, les activités à grands rassemblements ne sont pas permises. Les aires communes seront aussi fermées. Les propriétaires demeureront attentifs aux directives de la Santé publique si des permissions s’ajoutent. Mais pas au détriment de la santé. Le camping est un loisir qui a des effets positifs sur le mental et Mme Rochefort est convaincue que les campeurs sauront bien se protéger de la COVID pour préserver ce droit. Le maire de Franklin confiant Douglas Brooks, maire de la municipalité de Franklin, dit avoir rencontré les sœurs Rochefort avant que le gouvernement ne donne son aval à l’ouverture des campings. «Elles avaient les documents de Camping Québec, de la CNESST et le contrat social qu’elles ont conçu; on avait quelque chose en mains qui permettait de baisser les inquiétudes de la population et de s’assurer de la santé de leur clientèle, a-t-il indiqué. De mon côté, je suis satisfait.» M. Brooks a même fait la recommandation au conseil des maires de la Vallée-du-Haut-Saint-Laurent, d’utiliser ces mêmes documents dans les campings. Parce que si le Camping Lac des Pins est le plus gros dans la région, il y a autant de place pour les campeurs dans le reste du secteur. «Chaque camping doit protéger ses campeurs, assure-t-il. Ce ne sera pas facile à faire appliquer, mais tous les Québécois ont un devoir envers les autres de le faire respecter. J’ai une grande confiance; il n’y a pas un campeur qui n’est pas sensibilisé à l’incertitude de la population. » Certaines municipalités ont demandé une surveillance accrue de la Sûreté du Québec cet été dans la région. Les jeunes cadets verront leurs tâches modifiées pour s’assurer de l’application des règles sanitaires.