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Négociation à coup de mises en demeure

le mardi 12 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 12 juillet 2016
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

So So So Solidarité… So So Solidarité… Le combat se poursuit pour les quelque 75 travailleuses et travailleurs de la résidence pour aînés «Les Cotonniers», qui sont en grève illimitée depuis plus de trois semaines.

:«Les préposées aux bénéficiaires gagnent 12,32 $ l'heure et ailleurs dans les hôpitaux, elles ont un salaire qui s'élève à près de 20 $ l'heure», lance d'entrée de jeu Anne Hansen, vice-présidente locale du Syndicat des employées et employés de service (FTQ), lors d'une manifestation tenue mardi après-midi devant la résidence de la rue Buntin à Salaberry-de-Valleyfield.

«Les préposées (PAB) se contenteraient bien de 15 $ l'heure. Les discussions sont au point mort depuis le 14 juin. L'employeur ne veut tout simplement pas négocier», martèle Francine Varennes, conseillère syndicale au SQEES.

Selon le président national du syndicat, Richard Belhumeur, le propriétaire Jean-Luc Tobelhaim multiple les manœuvres pour envenimer les relations de travail. «Il frôle l'intimidation en faisant parvenir des mises en demeure aux représentants syndicaux. La direction s'en est prise physiquement à une travailleuse et en traite une autre de voleuse», affirme M. Belhumeur.

Contrairement à ce que prétend le propriétaire, les représentants syndicaux assurent que les services essentiels sont maintenus. La conseillère syndicale, Francine Varennes, estime que ces mises en demeure infondées démontrent le type de relations de travail qui prévalent à la résidence «Les Cotonniers».

«Le propriétaire aurait dû s'adresse au Tribunal du Travail. Les dispositions sont claires dans la loi. De plus, loin de se soucier du bien-être des résidents, la direction envoie les nouvelles travailleuses faire leur 43 minutes de grève dans un restaurant du coin, ce qui est contraire à la disponibilité requise en cas d'urgence ou d'incident. Selon l'entente des services essentiels, le personnel doit être disponible sur les lieux de travail s'il doit intervenir», soutient Mme Varennes.

Le président national Richard Belhumeur pourfend la directrice des lieux, Marie-Laurence Cachat, qui aurait bousculé une travailleuse réclamant son salaire dûment gagné. La syndiquée a réclamé un chèque pour sa paie de vacances de 244 $ et la directrice aurait refusé. «Elle a répondu avec mépris d'aller demander des "5 $" à son syndicat. La jeune travailleuse, ébranlée après ce refus injustifié, a fait savoir son mécontentement et la directrice l'a poussée à l'extérieur, la congédiant sur-le-champ», déplore M. Belhumeur.

«La police a demandé à tout le monde de se calmer et la directrice a alors laissé tomber le congédiement de la travailleuse. Finalement, Mme Cachat a suspendu l'employée et la présidente syndicale pour 6 semaines. Elle accuse le syndicat pour la suspension de la travailleuse», d'ajouter le président syndical.

Ce dernier réitère que les syndiquées et syndiqués n'accepteront pas l'offre initiale sous l'inflation, soit une légère hausse oscillant annuellement autour de 1% à 1,5% pour les 6 prochaines années.