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Moisson Sud-Ouest ne veut plus avoir à refuser des denrées

le mardi 21 juin 2022
Modifié à 14 h 15 min le 22 juin 2022
Par Eric Tremblay

etremblay@gravitemedia.com

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, et ses collègues députés Claire IsaBelle, Claude Reid et Marilyne Picard entourent Stéphane Spisak et Marie-Andrée Prévost de Moisson Sud-Ouest a qui 275 000 $ ont été versés pour le futur entrepôt. (Photo Journal Saint-François - E.T.)

Moisson Sud-Ouest est toujours dans son marathon pour arriver à ses faims. Grâce à un don de 275 000 $ du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, la banque alimentaire s’approche du tiers du montant visé par la campagne de financement pour se doter d’un entrepôt plus grand.

La ressource cherche à recueillir 3 M $ dans la communauté. Jumelée à une hypothèque de 2,8 M $, cette somme permettrait d’acquérir un entrepôt de 20 000 pieds carrés. Avec la demande sans cesse grandissante, ce nouveau bâtiment permettrait à la banque alimentaire d’être à la hauteur de ses ambitions. 

En ce moment, l’organisme loue un entrepôt de 10 000 pieds carrés à Beauharnois. La campagne Pour arriver à nos faims a presque permis de récolter 1 million $. Le directeur général de Moisson Sud-Ouest, Stéphane Spisak, aimerait canner le budget dans la prochaine année. «Dans les deux dernières années, on a dû dire stop à des denrées fautes d’espace, a-t-il évoqué. C’est inconcevable.»

L’organisme a dû louer différents espaces comme des remorques de camion pour y entreposer de la nourriture. Des frais supplémentaires qui ne permettent pas d’acheter d’autres denrées. 

Devant l’urgence d’agir, le ministre du MAPAQ, André Lamontagne, a versé 275 000 $ à Moisson Sud-Ouest en provenance du programme des infrastructures du réseau des Banques alimentaires. «J’ai visité des banques alimentaires et des organismes de soutien et j’ai vu à quel point on y trouvait des gens engagés, a dit le ministre. Les Moissons, ce sont des machines. Il y a aussi d’autres banques alimentaires qui font des miracles avec les moyens du bord.»

Le ministre a aussi reconnu que ce type d’organisme était souvent la porte d’entrée vers d’autres services pour certains usagers. Il a également salué la mise en place de système de récupération et revalorisation alimentaire mis en place par ces organismes.

La somme annoncée mardi s’ajoute aux 300 000 $ du fonds régional dirigé par le ministère des Affaires municipales et de l’habitation.

«C’est un organisme coup de cœur que j’ai accompagné pendant une dizaine d’années, a rappelé le député de Beauharnois, Claude Reid. Il est parti d’un entrepôt sur la rue Webb a un entrepôt plus moderne ici et la brocante en vertu d’une entente avec Yves McSween. Je suis heureux de voir vers où on s’en va.»

Il a pu ajouter 40 000 $ en provenance de fonds discrétionnaires de ses collègues élus. 

Marie-Andrée Prévost, présidente du conseil d’administration, a parlé d’une explosion des demandes. Selon le diagnostic, les répercussions de la pandémie se feront ressentir pendant 24 mois. Parmi les usagers, une nouvelle clientèle a vu le jour, soit les couples qui occupent des emplois permanents mais qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. 

Moisson Sud-Ouest en chiffres

3 MRC desservies, soit Beauharnois-Salaberry, le Haut-Saint-Laurent et Vaudreuil-Soulanges
+ de 85 organismes accrédités reçoivent des denrées
6,9 M $ la valeur des denrées distribuées en 2021
+30 % la hausse de la clientèle
8300 personnes aidées par mois (44 % sont des enfants)