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Mitsubishi Outlander PHEV 2019 : comment attirer l'attention

le mercredi 05 décembre 2018
Modifié à 10 h 00 min le 05 décembre 2018
Le Guide de l'Auto
Article par Sylvain Raymond

Depuis plusieurs années, Mitsubishi est absent de la scène médiatique, les nouveautés se font rares et le constructeur se concentre sur la restructuration de sa gamme, délaissant les voitures au profit des VUS. Le Mitsubishi Outlander n’aurait certainement pas fait couler autant d’encre ces derniers temps si ce n’était que de l’arrivée, finalement, d’une version hybride rechargeable.

Il n’en fallait pas plus pour que l’arrivée du Outlander PHEV permette à Mitsubishi de faire parler à nouveau, cette fois positivement, et surtout, d’entrer dans les bonnes grâces des amateurs de véhicules électrifiés. Il devenait le premier VUS à rouage intégral du genre offert à un prix attrayant, et apparemment la stratégie semble porter ses fruits, les ventes sont au rendez-vous et l’Outlander revit ses belles années.

Trois versions électrifiées
Si l’Outlander ordinaire est vendu à partir de 28 198 $ avant les frais de transport et de prépraration, il faudra compter près de 44 000 $ pour vous payer la version hybride rechargeable. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’au Québec, il profite toujours d’un rabais gouvernemental de 4 000 $ après taxes. De base, il offre un équipement de série plus que décent alors la version SE Touring ajoute notamment des sièges en cuir, un toit ouvrant, un volant chauffant et des phares à DEL.

Nous avons mis à l’essai la livrée GT, celle qui occupe le sommet de la gamme avec des éléments tels qu’une chaîne audio de 710 watts, un régulateur de vitesse intelligent, qui cesse de fonctionner lorsqu’il neige, et un hayon à commande électrique. Il nous aurait fallu débourser plus de 50 000 $ pour l’acheter, ce n’est pas donné pour un VUS compact, c’est même 8 000 $ de plus qu’un Toyota RAV4 hybride Limited 2018 entièrement équipé.

Au premier regard, difficile de démarquer l’Outlander PHEV, seuls quelques emblèmes trahissent sa vocation plus verte. Il a l’apparence d’un VUS classique, une chose que plusieurs apprécient. Le constructeur est quand même parvenu à lui octroyer un peu plus de caractère grâce à l’ajout de garnitures chromées et de jantes au design réussi. Bref, il y a plus monotone que l’Outlander chez certains concurrents.

Il est impératif de le brancher
Sous le capot se cache un moteur quatre cylindres à essence de 2,0 litres qui développe 117 chevaux, auquel on a ajouté une paire de moteurs électriques. L’ensemble de batteries dispose d’une capacité de 12 kWh, permettant une autonomie d’environ 35 km en mode 100% électrique – selon le constructeur. Notre essai s’étant effectué par temps froid, ce chiffre s’est révélé amputé d’une dizaine de kilomètres les matins. Nos hivers handicapent fortement l’avantage des modèles hybrides rechargeables, surtout ceux dont l’autonomie est réduite.

En condition normale, l’Outlander utilisera le mode électrique comme motivation première. Une fois l’autonomie consommée, le moteur prendra la relève et vous obtiendrez le rendement d’un véhicule hybride ordinaire. Si vous le désirez, un mode recharge permettra de restituer environ 80% de sa recharge à l’ensemble de batteries, mais le tout au détriment de la consommation.

Parlant de consommation, il est impératif de recharger le véhicule le plus souvent possible afin de maximiser son efficacité. Au début de notre essai, nous avons obtenu une consommation moyenne sous les 5,0 L/100 km en le branchant fréquemment et en circulant spécifiquement sur des routes urbaines et de campagne. Toutefois, lors d’un périple en Ontario sur la très pittoresque autoroute 401 nous aura donné un aperçu du rendement du véhicule en misant principalement sur son mode hybride, nous avons obtenu une consommation de 9,2 L/100 km, ce qui n’est pas si exceptionnel.

La taille du réservoir d’essence est également réduite, 43 litres au lieu des 60 litres la version ordinaire. Les visites à la pompe ont donc été nombreuses lors de notre périple, mais heureusement, la facture d’un plein ne vous donnera pas de sueurs froides.

L’Outlander adopte une conduite confortable et silencieuse. Le moteur devient cependant plus bruyant sous forte accélération en raison de la boîte CVT qui maintient le régime assez haut, laissant rugir le petit quatre cylindres. L’Outlander PHEV s’est montré engageant et en dépit de ses deux tonnes, il demeure plutôt agile. Parlant d’agilité, nous avons été impressionnés par son excellent rayon de braquage, il se manœuvre comme un charme dans les endroits les plus exigus. Ses modes de régénération, plus ou moins agressifs selon ce que vous préférez, permettent non seulement de récupérer de l’autonomie, mais ils vous évitent également d’utiliser les freins, ces derniers seront donc beaucoup plus durables que dans le cas d’un véhicule conventionnel.

L’autre bon point, c’est que l’Outlander PHEV conserve tout son volume de chargement, il est donc très pratique pour ceux qui doivent composer avec les besoins de la famille.

Un habitacle moins moderne
Il faut savoir que malgré l’arrivée de cette version, l’Outlander n’est pas une nouveauté. Même s’il s’avère fonctionnel, son habitacle n’a pas l’impact des nouveautés du segment, tant en matière de technologies que de présentation. Du reste, on jouit d’amplement d’espace à bord et d’un excellent dégagement pour la tête, avis aux personnes de grande taille.

Bref, le Mitsubishi Outlander PHEV 2019 n’est pas décevant, il faut simplement se discipliner et utiliser au maximum la recharge afin d’aller chercher tous les avantages du véhicule et rentabiliser au maximum ce pour quoi vous avez payé plus cher.