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Mitsubishi Oultander PHEV 2019 : le défi de raviver une marque

le vendredi 07 juin 2019
Modifié à 4 h 12 min le 11 juin 2019
Le Guide de l'Auto Article par Sylvain Raymond

Depuis plusieurs années, les nouveautés se font rares chez Mitsubishi. Le constructeur se concentre sur la restructuration de sa gamme, délaissant les voitures au profit des VUS.

Le Mitsubishi Outlander n’aurait certainement pas fait couler autant d’encre ces derniers temps si ce n’était de l’arrivée d’une version hybride rechargeable (PHEV).

Il n’en fallait pas plus pour que la venuede l’Outlander PHEV permette à Mitsubishi de faire parler à nouveau, cette fois positivement, et d’entrer dans les bonnes grâces des amateurs de véhicules électrifiés. Il devenait le premier VUS à rouage intégral du genre offert à un prix attrayant et il semble que la stratégie porte ses fruits. Les ventes sont au rendez-vous et l’Outlander revit ses belles années.

Trois versions électrifiées
Si l’Outlander ordinaire est vendu à partir de 31 142 $, il faudra compter un peu moins de 44 000 $ pour vous payer la version hybride rechargeable. Ce n’est pas donné, mais heureusement, il est admissible au rabais gouvernemental. Pour 2019, on a rayé la version SE Touring du catalogue et on a transféré ses équipements supplémentaires dans un groupe d’options.

Votre seule autre alternative demeure la version GT, celle qui occupe le sommet de la gamme avec des éléments tels qu’une chaîne audio de 710 watts, un régulateur de vitesse intelligent et un hayon à commande électrique. Il nous aurait fallu débourser plus de 51 000 $ pour l’acheter. C’est cher pour un VUS compact.

Au premier regard, difficile d’identifier l’Outlander PHEV. Seuls quelques emblèmes trahissent sa vocation plus verte. Il a l’apparence d’un VUS classique, une chose que plusieurs apprécient. Le constructeur a tout de même réussi à lui octroyer un peu plus de caractère grâce à l’ajout de garnitures chromées et de jolies jantesi. Bref, il y a plus monotone que l’Outlander chez certains concurrents.

Il faut savoir que malgré l’arrivée de cette version, l’Outlander n’est pas une nouveauté. Même s’il demeure fonctionnel, son habitacle n’a pas l’impact des nouveautés du segment, tant en termes de technologies que de présentation. Les sièges sont très fermes et manquent un peu de support latéral. Du reste, on obtient amplement d’espace à bord et un excellent dégagement pour la tête, avis aux personnes de grande taille.

Il est impératif de le brancher
Sous le capot, on retrouve un moteur à quatre cylindres de 2,0 litres qui développe 117 chevaux et auquel on a ajouté une paire de moteurs électriques. L’ensemble de batteries produit 12 kWh, ce qui permet une autonomie d’environ 35 km en mode 100% électrique, selon le constructeur. Par temps froid, il faudra vous attendre à une autonomie amputée d’une dizaine de kilomètres.

En condition normale, l’Outlander utilisera le mode électrique comme motivation première. Une fois l’autonomie consommée, le moteur prendra la relève et vous obtiendrez le rendement d’un véhicule hybride ordinaire. Si vous le désirez, un mode Recharge permettra de restituer environ 80% de sa recharge à l’ensemble de batteries, mais au détriment de la consommation bien entendu.

Parlant de consommation, il est impératif de recharger le véhicule le plus souvent possible afin de maximiser son attrait. Au début de notre essai, nous avons enregistré une consommation moyenne sous les 5,0 L/100 km en le branchant souvent et en circulant principalement sur des routes urbaines et de campagne. Si vous sautez les recharges et misez essentiellement sur le mode hybride, sa consommation pourra grimper rapidement et les visites à la pompe seront beaucoup plus fréquentes, surtout que la taille du réservoir d’essence est assez petite : 43 litres au lieu des 60 litres de la version ordinaire.

L’Outlander adopte une conduite confortable et silencieuse. Le moteur devient toutefois plus bruyant sous forte accélération. C’est en raison de la boîte à un rapport qui maintient le régime assez haut, laissant rugir le quatre cylindres. L’Outlander PHEV s’est montré assez engageant et malgré ses deux tonnes, il s’avère assez agile. Parlant d’agilité, nous avons été impressionnés par son excellent rayon de braquage ; il se manœuvre comme un charme dans les endroits exigus. Ses modes de régénération, plus ou moins agressifs selon ce que vous préférez, permettent non seulement de récupérer de l’autonomie, mais ils vous évitent également d’utiliser les freins. Ces derniers seront donc beaucoup plus durables que dans le cas d’un véhicule conventionnel.

Bref, pour tirer profit des avantages du Mitsubishi Outlander PHEV 2019, il faut se discipliner et le recharger régulièrement afin de rentabiliser ce pourquoi vous avez payé plus cher.