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Michel Gadoua touche 150 000 $ pour avoir démissionné

le mercredi 06 juillet 2016
Modifié à 0 h 00 min le 06 juillet 2016
Par Steve Sauvé

ssauve@gravitemedia.com

L’ancien président-directeur général de la Société du Port de Valleyfield, Michel Gadoua, touchera dans les prochaines semaines, une indemnité de départ de 150 000 $, malgré le fait qu’il a lui-même remis sa démission, le 28 juin dernier.

Michel Gadoua a été à la tête des installations portuaires campivallensiennes pendant 13 ans. La prime représente donc 11 538 $ par année de service. Les cinq membres du conseil d’administration de la Société du port, dont deux sont des conseillers municipaux, ont accepté de verser la prime même si officiellement. M. Gadoua a décidé de quitter ses fonctions. Pour le maire de Salaberry-de-Valleyfield Denis Lapointe, le montant octroyé démontre le bon travail effectué par le directeur démissionnaire.

«La prime a fait partie des discussions entourant le départ de Michel Gadoua, informe le magistrat. Les membres du conseil d’administration de la Société du port ont jugé adéquat de lui verser 150 000 $ pour ses 13 années de service.»

Le maire Lapointe informe également que lors de l’arrivée de Michel Gadoua comme président-directeur général de la Société du Port de Valleyfield, le port était déficitaire depuis longtemps. Cependant, les choses auraient bien changé. «Le port était déficitaire depuis une dizaine d’années et maintenant, il est profitable d’année en année. De plus, c’est lui qui a développé le projet du quai # 8. C’est pour l’ensemble de son travail que le conseil a accepté de lui accorder une indemnité de départ.»

Une vérification faite auprès de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail permet d’apprendre que la Loi sur les normes du travail (LNT) prévoit qu’une indemnité de départ allant d’une à huit semaines de salaire (en fonction de son ancienneté dans l’entreprise) doit être versée au travailleur si celui-ci n’a pas été avisé dans un délai suffisant qu’il était congédié ou licencié. Toutefois, lorsqu’il est question d’une démission, seule une entente préalable peut permettre à un démissionnaire de recevoir une indemnité.

«Pour un travailleur non syndiqué ou sans contrat de travail, une indemnité de départ, lorsque celui-ci est volontaire, ça n’existe pas. Il devait avoir une mention dans son contrat, mais je refuse de m’avancer puisque ce n’est pas de mon ressort», indique Pierre Turgeon, porte-parole à la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail.